Début des travaux de reconstruction au poste frontalier de Ruzizi I, suite aux dégâts causés par les pluies torrentielles de décembre dernier à Bukavu. L’entreprise chinoise CFHEC a entamé les réparations nécessaires pour remédier aux malfaçons et assurer une réception définitive des infrastructures endommagées.
À ce jour, des mesures provisoires ont été prises par CFHEC pour pallier à l’urgence : la redirection du flux d’eau vers l’exutoire principal encore opérationnel, nettoyage des drains pour optimiser leur fonctionnement et mise en place d’un dispositif alternatif de captage des eaux de ruissellement, afin de les dévier vers le lac.
CFHEC, en charge des travaux initiaux au poste de Ruzizi I, assume la responsabilité de la réparation des ouvrages défectueux, étant donné que la réception définitive n’a pas encore eu lieu.
Le poste frontalier fait face à plusieurs problèmes structurels : affaissement d’une glissière, détérioration partielle du réseau de drainage, tassement du sol à l’entrée du Rwanda, effondrement d’une section de la clôture et début d’érosion.
Le Projet de Facilitation du Commerce et d’Intégration dans la région des Grands-Lacs (PFCIGL) est fortement engagé dans la résolution de ces problèmes. Pour anticiper les risques futurs et renforcer la résilience du poste frontalier face au changement climatique, il est essentiel de réaliser des travaux de renforcement. À cet égard, la Banque mondiale a approuvé le financement des travaux complémentaires, comme l’a confirmé Thierry KAYEMBE, le Coordonnateur du Projet.
Le PFCIGL sollicite l’engagement des autorités provinciales pour une réponse rapide et efficace à cette situation critique à Ruzizi I. Une stratégie globale est requise, intégrant à la fois les réparations incombant à l’entreprise et les investissements nécessaires.
Lors d’une rencontre le 13 janvier 2024 avec Son Excellence Monsieur le Gouverneur de la Province du Sud-Kivu, Théo NGWABIDJE Kasi, Thierry KAYEMBE, a souligné l’urgence de la situation : « Sans une intervention rapide et adaptée, les dommages pourraient s’aggraver et entraver gravement les échanges commerciaux et la mobilité transfrontalière, notamment alors que le poste frontalier de Ruzizi II est fermé pour travaux. »
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En outre, l’Office des Routes et l’Office des Voiries et Drainage doivent installer des infrastructures adéquates (drains, glissières, etc.) pour gérer les eaux de ruissellement de la RN29 et des quartiers en en amont du site, afin de prévenir que le poste frontalier de Ruzizi I ne soit submergé par les eaux et autres débris provenant de ces quartiers. Actuellement, ces entités gouvernementales procèdent à l’évaluation des budgets nécessaires, qui devront être pris en charge par le gouvernement de la RDC.
La situation à Ruzizi 1 nécessite une synergie entre les différents acteurs gouvernementaux et les entreprises impliquées dans la construction et la maintenance des infrastructures. Il est impératif d’agir rapidement pour éviter que la détérioration ne compromette l’activité économique essentielle de cette zone frontalière, stratégique pour le commerce et la circulation entre la RDC et le Rwanda.
La réactivité et la préparation proactive seront déterminantes pour la pérennité et l’efficacité du poste frontalier de Ruzizi I, un carrefour vital pour l’intégration régionale et le développement économique des Grands Lacs.
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