La République démocratique du Congo (RDC) annonce le lancement imminent d’une campagne de sensibilisation à l’intention des combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), afin de les inciter à regagner volontairement leur pays d’origine. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix récemment signé entre Kinshasa et Kigali, sous la médiation des États-Unis.
La ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kaikwamba, l’a déclaré lors d’un briefing consacré à cet accord. Elle a précisé que l’objectif est de faire comprendre aux combattants des FDLR qu’ils peuvent bénéficier des mécanismes mis en place par le Rwanda, notamment la Commission de démobilisation et de réintégration, pour réintégrer la société rwandaise.
« Nous envisageons tout d’abord une phase de sensibilisation à l’endroit des FDLR, qui sont de nationalité rwandaise. Cette étape se fondera sur les expériences précédentes accumulées en RDC. Il s’agit essentiellement d’éléments résiduels des FDLR, dont l’effectif a sensiblement diminué au fil des années grâce aux opérations militaires menées par notre pays », a souligné la ministre.
Thérèse Kaikwamba a ajouté qu’une deuxième phase de motivation individuelle sera mise en place. Les combattants qui refuseront volontairement de rentrer au Rwanda s’exposeront à des opérations militaires ciblées, comme cela a déjà été le cas dans le passé.
« Nous avons une panoplie d’expériences sur lesquelles nous pouvons nous appuyer : des formats conjoints avec la MONUSCO, l’opération Umoja Wetu menée avec les forces armées rwandaises, entre autres. À chaque fois, nous avons su adapter notre approche », a-t-elle rappelé.
Pour rappel, la neutralisation des FDLR fait partie des engagements inscrits dans l’accord de paix signé récemment entre la RDC et le Rwanda. Cet accord suscite un nouvel espoir au sein de la population congolaise, notamment dans l’Est du pays, encore sous tension en raison de la présence du mouvement rebelle M23, soutenu par le Rwanda selon des rapports d’experts de l’ONU.