Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) s’est engagé à éliminer la menace que représentent les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) pour le Rwanda, dans le cadre de l’accord de paix récemment signé à Washington.
Lors d’un briefing tenu ce jeudi 3 juillet 2024, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kaikwamba, a affirmé que l’accord prévoit des étapes concrètes pour neutraliser les FDLR, un groupe armé composé de rebelles rwandais actifs dans l’Est de la RDC.
« À travers le CONOPS et la mise en place du mécanisme conjoint de sécurité, il sera possible d’évaluer l’ampleur réelle de la menace. On ne peut pas lancer des opérations sans point de départ clair ni objectif. L’avantage aujourd’hui, c’est que cette question – longtemps instrumentalisée – sera définitivement traitée », a-t-elle expliqué.
Parmi les étapes envisagées, figure l’identification précise des combattants FDLR présents sur le territoire congolais, ainsi que l’évaluation de la menace qu’ils représentent réellement.
« Pour y mettre fin, nous devons d’abord savoir combien ils sont, quelle est l’ampleur de la menace, et ensuite mettre en place des approches adaptées pour atteindre les objectifs de neutralisation », a ajouté la ministre.
Thérèse Kaikwamba a également réaffirmé que la RDC considère comme illégitime la présence de troupes rwandaises sur son territoire.
« Elles doivent rentrer chez elles. Le Rwanda avance l’argument de la menace FDLR pour justifier cette présence. Si cette menace est réelle, très bien : nous allons y mettre fin », a-t-elle insisté.
Si Kinshasa affiche une volonté claire de résoudre un point de tension majeur avec Kigali, la mise en œuvre effective de cet engagement reste scrutée par les observateurs. Entre les défis sécuritaires sur le terrain, les intérêts géopolitiques divergents, et la crise persistante dans l’Est de la RDC, les populations locales attendent toujours des résultats concrets.
L’accord de paix, signé sous la médiation des États-Unis, suscite toutefois l’espoir d’un début de désescalade dans une région marquée par plusieurs décennies de conflits armés et de violences transfrontalières.