L’Australie frappe un grand coup. Depuis ce mercredi 10 décembre 2025, le pays est devenu le premier au monde à interdire l’accès à la plupart des réseaux sociaux aux moins de 16 ans. Facebook, Instagram, TikTok, Snapchat, YouTube, Reddit, X et même Threads : aucune des grandes plateformes n’échappe à cette mesure radicale.
Selon le gouvernement australien, ces entreprises n’ont désormais plus le droit de créer ou de conserver des comptes appartenant à des mineurs. En cas de non-respect, elles s’exposent à des amendes pouvant atteindre 1,75 million d’euros. Et la liste des réseaux concernés « pourrait évoluer », prévient Canberra.
Avec cette décision, l’Australie entend se placer en pionnière face à la montée des risques numériques : cyberharcèlement, exposition à la violence, contenus d’automutilation, troubles du sommeil, baisse de la concentration… Autant de dangers qui, selon les autorités, nécessitent des mesures fortes.
Mais même le gouvernement reconnaît les limites techniques du dispositif : « Aucune solution ne sera efficace à 100 % », admet-il, notamment en raison des difficultés pour vérifier l’âge réel des utilisateurs.
Avant l’Australie, la Chine faisait figure de référence mondiale dans la lutte contre l’addiction aux réseaux sociaux. Depuis 2023, Pékin impose aux moins de 18 ans un couvre-feu numérique de 22 h à 6 h, ainsi qu’un temps d’écran limité de 40 minutes à deux heures par jour selon l’âge, rappelle RFI.
Le débat secoue également l’Union européenne, où les règles varient d’un pays à l’autre :
- France : consentement parental obligatoire jusqu’à 15 ans.
- Allemagne : jusqu’à 16 ans.
- Italie et Espagne : consentement parental requis jusqu’à 14 ans, mais Madrid veut relever ce seuil à 16 ans.
- Danemark, Grèce, Belgique, Norvège : des projets similaires sont en discussion.
Le Parlement européen a voté en novembre une résolution recommandant un âge minimum de 16 ans pour accéder seul aux réseaux
La Prunelle RDC, groupe des médias indépendants pour les femmes et les jeunes, basé dans l’Est de la République démocratique du Congo.

