Les États-Unis accusent le Rwanda de contribuer à l’aggravation de l’instabilité sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). L’ambassadeur américain, Mike Waltz, a tenu ces propos lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, la première depuis l’entérinement de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, et également la première depuis la chute de la ville d’Uvira.
Selon le diplomate américain, Kigali aurait été « intimement impliqué » dans la planification et l’exécution des opérations militaires dans l’est congolais, notamment en fournissant des orientations militaires et politiques. Une situation qui, d’après Washington, expose la région à un risque d’embrasement généralisé et à une aggravation de la crise humanitaire.
« Au lieu d’une avancée vers la paix, comme nous l’avons observé ces dernières semaines sous la direction du président Trump, le Rwanda mène la région vers plus d’instabilité et vers la guerre », a déclaré Mike Waltz devant les membres du Conseil de sécurité.
Les États-Unis affirment que les Forces de défense rwandaises (RDF) apportent un soutien direct au mouvement rebelle du M23, notamment à travers une assistance logistique, la fourniture de matériel militaire, des formations et le déploiement de missiles sol-air.
« Les Forces de défense rwandaises ont fourni un soutien matériel, logistique et en matière d’entraînement, et combattent aux côtés du M23 en RDC avec environ 5.000 à 7.000 soldats début décembre, sans exclure une augmentation des effectifs dans le cadre de la nouvelle offensive en cours », a précisé l’ambassadeur américain.
Washington se dit profondément préoccupé par la présence continue de militaires rwandais sur le territoire congolais et promet de recourir à « tous les outils à sa disposition » pour tenir pour responsables les acteurs qui compromettent les efforts de paix dans la région.
De son côté, le gouvernement congolais appelle la communauté internationale à imposer des sanctions contre Kigali. Le Rwanda, pour sa part, rejette ces accusations, et dément également toute hostilité à l’égard du Burundi.

