Jacky Ndala, ancien Coordonnateur national de la Jeunesse du parti « Ensemble pour la République » de Moïse Katumbi, témoigne publiquement avoir été violé dans les geôles de l’Agence nationale des Renseignements (ANR) à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Dans une vidéo, cet opposant politique rappelle les conditions de son arrestation le 21 juillet 2021 alors qu’il devait participer à un meeting politique au siège de « Ensemble pour la République ».
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« Ils sont arrivés chez moi un dimanche. Les agents de l’ANR m’ont pris par force et après, ils ont violenté mon épouse et mes enfants », rappelle-t-il revenant sur les conditions de son arrestation.
Il affirme que c’est à l’extérieur que ces bourreaux lui ont imposé de porter un masque. Malgré la résistance, il finira par le porter. C’est dans la soirée qu’ils viendront dans la cellule où Jacky Ndala était détenu pour demander qu’on leur donne le masque.
« J’ai trouvé que c’était suspect, je l’ai caché. Ils sont entrés par la force et m’ont sodomisé », témoigne-t-il.
Pourtant, rappelle Jacky Ndala, le combat qu’il mène est républicain.
« Je ne suis pas un ennemi de ce pouvoir. Je ne suis pas aussi dangereux pour mériter ce genre de traitement, de ce pouvoir. Le combat que nous menons c’est un combat Républicain, nous avons choisi d’être dans l’opposition parce que nous croyons en cette République, nous croyons en son avenir. Nous menons ce combat pour nos enfants, pour l’avenir », dit-t-il.
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Si Jacky Ndala choisit de parler aujourd’hui de cette question, c’est parce que sur les réseaux, la très controversée Denise Dusauchoy, se présentant généralement comme proche des décideurs politiques de la RDC a affirmé avoir été au cœur de cette situation de viol contre lui.
Dans une vidéo devenue aussi virale, Denise Dusauchoy affirmait, il y a quelques jours, Denise regrettait de n’avoir pas reçu ses honoraires après cette sale mission.
« Monsieur Jacky Ndala, il faut avoir peur de moi parce que quand il a fallu t’enlever ta dignité, je l’ai fait sans cœur. Depuis que tu as été sodomisé, mes honoraires ne m’ont pas encore été versés », disait-il à Jacky Ndala.
Aujourd’’hui Jacky Ndala a non seulement confirmé cette situation mais il a également décidé de s’en remettre à la justice.
« Et aujourd’hui, entendre cette dame qui se dit être agent de ce même service de renseignement dire qu’elle était au cœur de ces tristes circonstances que j’ai connues, … Je me rends compte que c’était un règlement de compte. C’est de la méchanceté. Elle s’en vante et ça fait 7 jours aujourd’hui que personne ne l’inquiète. Cela confirme qu’elle a une main, qu’elle peut manipuler les services de renseignement de notre pays. Elle a le pouvoir, et moi je ne l’ai pas », dit Jacky Ndala.
Acteur politique célèbre et père de plusieurs enfants, Jacky Ndala dit n’avoir pas parlé de la situation pour son honneur et sa dignité.
« Mais devant ces aveux, je me suis senti obligé de confirmer cet acte. Le Congo mérite mieux, je n’ai pas d’autre pays, je n’ai que celui-ci ».
Ce témoignage de Jacky Ndala témoigne bien des actes graves commis dans des centres de détention dans plusieurs parties de la République démocratique du Congo. Plusieurs autres personnes témoignent avoir subi des actes humiliants avec des agents de services de sécurité.
JNN, à Kinshasa