Des infrastructures accessibles de hautes qualités, notamment des routes, des marchés transfrontaliers, des ports lacustres et plusieurs autres seront construites entre 2023 et 2028 au Sud-Kivu pour faciliter le commerce transfrontalier. C’est ce qu’annonce le Projet de Facilitation du Commerce et Intégration dans la région des Grands-Lacs (PFCIGL) ce 11 septembre 2023 à l’issue de la toute première réunion du Comité Technique Provincial du projet.
La construction de ces différentes infrastructures transfrontalières sera exécutée au Sud-Kivu et au Nord-Kivu.
Objectif : faciliter les échanges et améliorer la commercialisation de certaines chaînes de valeur, en ciblant principalement les petits commerçants et les femmes commerçantes dans les régions frontalières de la région des Grands-Lacs.
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Pendant la présentation, Thiery Kayembe, Coordonnateur du PFCIGL a indiqué que ce projet dont le coût total est de 152 millions des dollars est subdivisé en 4 composantes.
C’est notamment l’amélioration du cadre politique et réglementaire du commerce transfrontalier, l’amélioration des infrastructures commerciales de base, l’appui à la commercialisation des chaines de valeur transfrontalières sélectionnées et l’appui à la mise en œuvre, le suivi et évaluation.
Dans sa première composante qui vise à améliorer le cadre politique et réglementaire du commerce transfrontalier, le projet compte mettre l’accent sur la simplification des procédures pour les petits commerçants et la réforme politique. Ce qui sous-entend la simplification du dédouanement aux frontières des petites cargaisons de marchandises convenues entre pays voisins.
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Le projet va également améliorer les normes minimales pour le traitement des petits commerçants transfrontaliers dans la région du COMESA et Cadre d’appui global du COMESA aux femmes et jeunes commerçants transfrontaliers dans la région du COMESA.
La mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine interviendra dans cette première composante du projet.
Pour ce qui est de la composante 2 du projet, qui vise à améliorer les infrastructures commerciales de base, le PFCIGL compte faire la réhabilitation et modernisation des postes frontières. C’est entre autres Kavimvira, Nyamoma, Rubenga, Kamanyola (pour un poste frontière et un marché intégré) et Kiliba.
Dans cette composante, interviendra la construction et aménagement de marchés frontaliers. Ici, le projet financera quatre marchés dans les principaux centres économiques, à savoir Bunagana et Kasindi au Nord-Kivu, Bukavu et Kavimvira au Sud-Kivu.
Le projet va améliorer des ports lacustres, notamment le port et le marché d’Idjwi, mais aussi le Port de Kalundu.
Le PFCIGL va également construire et réhabiliter des voies d’accès locales, dont la voie d’accès au poste frontière de Nyamoma d’une longueur de 11,5 km, la voie d’accès de la RDC au poste frontière de Rubenga (Idjwi), d’une longueur 6,5 km et le Pont Burundi/RDC franchissant le fleuve Ruzizi.
A travers la troisième composante, le PFCIGL compte appuyer la commercialisation des chaînes de valeur transfrontalières sélectionnées en faisant des investissements dans le développement des chaînes de transformation et l’aménagement d’infrastructures pour la production de biens d’exportation à haute valeur ajoutée.
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Le Projet va appuyer les activités de promotion des exportations de produits sélectionnés, leur étiquetage, leur certification et leur conformité aux normes minimales de commercialisation.
En attendant que les grands travaux soient menés sur les différents sites du projet, son coordonnateur Thierry Kayembe a indiqué que des actions urgentes seront menées de manière à appuyer les services aux frontières afin de permettre un fonctionnement minimal.
Exhortation du gouvernement provincial
Après avoir pris connaissance de ce méga projet, le gouvernement provincial a salué le choix porté sur le Sud-Kivu pour accueillir ces infrastructures de haute portée dans la région.
Le Ministre Provincial des Finances, Hassan Mwamba Amza, représentant personnel du Gouverneur de Province dans cette réunion a invité les services aux frontières à apprêter d’ores et déjà leurs différents projets urgents capables d’être appuyés par le PFCIGL pour que les bénéficiaires directs qui sont les petits commerçants transfrontaliers en tirent profit.
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