Sud-Kivu: le début d’érosion à la frontière Ruzizi 1 inquiète le PFCIGL

L’infrastructure moderne au poste frontalier Ruzizi 1 a connu un début d’érosion suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville au début du mois de Janvier. Cette infrastructure connait un problème d’affaissement d’une glissière et d’une partie du réseau d’évacuation des eaux de pluie. Une situation qui inquiète le responsable du Projet PFCIGL, qui alerte sur le danger qui guette ce bâtiment si rien n’est fait dans l’urgence.

« La situation pourrait rapidement s’aggraver au point où elle endommagerait la route menant au site frontalier. Cela créerait alors un obstacle majeur pour les échanges commerciaux et pour toute la mobilité transfrontalière entre Bukavu et Rwanda, surtout en ce moment où le poste frontalier Ruzizi 2 est fermé à cause de travaux », a alerté le coordinateur du PFCIGL, Thierry Kayembe.

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Dans un échange avec le Gouverneur de province, celui-ci rassure que des mesures sont prises pour protéger ce patrimoine public.

« L’entreprise qui avait réalisé les travaux (CFHEC) du Poste frontalier de Ruzizi I, et qui porte la responsabilité des travaux de réparation des ouvrages défectueux, car il n’y a pas encore eu réception définitive, est sommée de procéder aux réparations dans le meilleur délai », dit-il.

A ce jour, cette entreprise CFHEC s’est déjà mobilisée au travers de son sous-traitant local pour la mise en place des actions provisoires. Il s’agit de la redirection du flux d’eau débordant vers l’exutoire principal encore fonctionnel, le curage des différents drains encore fonctionnels pour améliorer leur fonctionnement et la mise en place d’un système alternatif de captage des eaux de ruissellement pour les orienter vers le lac.

Le Coordinateur du PFCIGL insiste pour prévenir les risques futurs.

Pour lui, il est urgent de renforcer la résilience du site face au changement climatique, garantir la sécurité des installations et des personnes y travaillant mais aussi la pérennité des investissements déjà consentis.

«Il est nécessaire que des travaux de renforcement de la résilience du projet au changement climatique soient exécutés. Pour leur financement une demande de financement est adressée à l’IDA (Banque mondiale) dans le cadre du PFCIGL », a soutenu Thierry Kayembe dans son intervention.

Le Gouverneur de la province du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi, a rassuré les responsables du projet de son implication personnelle dans le renforcement de la résilience des ouvrages.

« Ruzizi I est un Poste Frontalier qui fait la fierté de la province»,  a-t-il rappelé.

A ce jour, l’Office des Routes et l’Office des Voiries et Drainage sont appelés à intervenir dans leurs sphères respectives. Il faut qu’ils fassent la mise en place des ouvrages (drains, glissières etc.) de gestion des eaux de ruissellement de la Route Nationale numéro 29 mais aussi des quartiers avoisinants situés en amont du site. Cela pour éviter que le poste frontalier de Ruzizi I ne continue à fonctionner comme principal exutoire des toutes les eaux et autres déchets solides de ces quartiers.

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Selon le PFCIGL Ces structures publiques sont en cours d’évaluation des budgets nécessaires pour mobiliser les ressources et débuter des interventions de leurs ressorts. Notons que les pluies diluviennes qui sont abattues sur la province ont causé des dégâts matériels dans plusieurs coins.

Claudine Kitumaini