Fermeture de la frontière Burundi-Rwanda : à Kamanyola, inquiétude des petits commerçants transfrontaliers

Une semaine après la fermeture de la frontière entre le Burundi et le Rwanda, les petits commerçants transfrontaliers faisant le trafic RDC-Burundi via le Rwanda, s’indignent de cette décision prise par le gouvernement burundais.

Nombreux estiment que Bujumbura n’a pas calculé les effets négatifs notamment sur le commerce transfrontalier.

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Pour eux, au lieu d’une heure qu’il faudrait pour faire Kamanyola-Bujumbura passant par le Rwanda, il faut plus de deux heures passant par Uvira via la plaine de la Ruzizi avec tous les risques sur le plan sécuritaire et le mauvais état de route.

Comme pour dire que quelques fois, le malheur des uns fait le bonheur des autres, des vendeurs des fruits et les restaurateurs à la frontière de Kamanyola bénéficient indirectement de cette décision grâce à la clientèle des passagers.

Mais Asifiwe Balagizi Président de la Nouvelle Dynamique de la Société civile de Kamanyola, voudrait voir les dirigeants congolais prendre la même décision de fermer ses frontières avec le Rwanda, accusé d’agresser la RDC, même si, comme les autres, il reconnaît que les conséquences sont dramatiques sur le petit commerce transfrontalier.

« Même si cette décision a été prise, elle doit produire des effets négatifs surtout sur le plan économique. Là, je vois les opérateurs économiques de la RDC, qui, pour se rendre au Burundi passaient par le Rwanda, alors que la frontière est déjà fermée. Ils sont obligés de passer par la Plaine de la Ruzizi et dans la Plaine, l’état de la route ne permettra pas à ce que ces opérateurs économiques vaquent librement à leurs occupations ».

Il faut dire que les tensions sont vives entre les Etats de la Région des Grands-Lacs depuis plusieurs mois. La RDC accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. Des accusations étayées par plusieurs rapports des experts de l’ONU.

Le Burundi qui lancent les mêmes accusations de soutiens de rebelles burundais contre le régime de Bujumbura a choisi, lui, de fermer ses frontières terrestres avec un voisin qu’il qualifie de « mauvais ».

Brigitte Furaha