Le Gouvernement du Rwanda qualifie « d’incendiaires et anti-africains » les propos tenus par le Président burundais Évariste Ndayishimiye à Kinshasa après l’investiture du président congolais, Félix Antoine Tshisekedi pour son deuxième mandat à la tête de la RDC.
En effet, le président Burundais qui était à Kinshasa pour répondre à l’invitation de son homologue congolais, a déclaré dimanche 21 janvier, lorsqu’il s’est entretenu avec la jeunesse congolaise sur des questions de sécurité dans la région que le Rwanda était responsable de l’insécurité dans la région des Grands-Lacs.
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Des propos qui ont été qualifiés de « gaffe surprenante » de la part d’un chef d’Etat par le Rwanda, dans un communiqué daté du 22 janvier 2024.
Le Chef de l’État burundais, qui est le champion de l’Union africaine pour l’agenda Jeunesse, Paix et Sécurité, a déclaré qu’il était nécessaire de poursuivre la lutte jusqu’à ce que les Rwandais commencent à se lever.
« Je pense que la jeunesse rwandaise ne peut pas accepter d’être prisonnière dans la région », a déclaré Ndayishimiye.
Dans ce même communiqué de presse consulté par La Prunelle RDC, Kigali accuse le président Ndayishimiye d’avoir formulé plusieurs allégations « infondées et incendiaires » visant à inciter à la division entre les Rwandais et à compromettre davantage la paix et la sécurité dans la région des Grands-Lacs.
« Les Rwandais ont travaillé avec diligence pour renforcer l’unité et favoriser le développement du pays. Les jeunes Rwandais ont saisi cette opportunité, s’approprient la situation et contribuent activement à se construire un avenir meilleur », note le communiqué.
Pour le Rwanda, il est « troublant » de voir quiconque tenter de « saper ces progrès » en appelant les jeunes Rwandais à « renverser » leur gouvernement.
« Mais le fait qu’un dirigeant d’un pays voisin agisse ainsi, à partir d’une plate-forme de l’Union africaine, est profondément irresponsable et constitue une violation flagrante de la Charte de l’Union africaine. Le Rwanda n’a aucun intérêt à créer un conflit avec nos voisins. Nous continuerons de travailler avec des partenaires de la région et au-delà pour favoriser la stabilité et le développement continues ».
Il est à rappeler que les relations entre le Burundi et le Rwanda se sont fragilisées alors que Bujumbura avait décidé en début du mois de janvier 2024 de fermer toutes ses frontières terrestres avec le Rwanda accusé de soutenir un groupe armé burundais basé dans l’est de la République démocratique du Congo pour déstabiliser le Burundi.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma
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