Patrick Muyaya, le Ministre congolais de la Communication et Médias s’est encore une fois exprimé sur la crise à l’Est du Congo et les relations entre Etats de la région des Grands-Lacs. Sur France 24, Patrick Muyaya a une fois de plus indexé le Président rwandais Paul Kagame pour son rôle dans la crise à l’Est du Congo depuis près de trois décennies.
« Le mal est connu dans la région et s’appelle Paul Kagame et ce n’est pas surprenant d’ailleurs de voir cette donne refaire surface parce que c’est dans sa stratégie permanente de déstabiliser les voisins mais je pense aussi qu’il y a un dialogue au haut niveau entre notre président et le Burundi dans une mutualisation des efforts pour le retour de la paix dans la région, de manière générale », dit Patrick Muyaya, par rapport à la question des tensions entre le Rwanda et le Burundi, notamment.
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Pendant les trois premières années au pouvoir, le Président Tshisekedi a voulu privilégier la solution diplomatique entre le Rwanda et la RDC pour résoudre la crise à l’Est. Mais pour Muyaya, celle-ci a montré ses limites.
« Il y a d’abord une première recette que le Président applique c’est d’assurer la montée en puissance de nos forces armées et ce sera suffisant avec des efforts qui seront suffisants dans le cadre de ce nouveau mandat. Le problème perdure depuis près de 25 ans et il ne faut pas qu’on se trompe. Ce n’est pas en 5 ou 2 ans que vous réglez les problèmes qui durent depuis autant d’années. Il ne faut pas oublier le chapitre de 3 premières années où le président a pensé qu’on pouvait avoir des relations diplomatiques saines avec des voisins, principalement avec le Rwanda, malheureusement, on a vu qu’en face des appétits gloutons et meurtriers du régime rwandais, dialogue tel que voulu par le Président de la République n’était pas la voie qui était souhaitée ».
Le porte-parole du gouvernement congolais ne rate pas une occasion pour expliquer la démarche du Président Tshisekedi pour ramener la paix à l’Est de la RDC.
Maintenant, cinq piliers sont privilégiés.
« Bien avant qu’on ne recourt aux forces régionales, notamment celles de la SADEC, il faut savoir que nous avons une stratégie qui repose sur cinq piliers. Une stratégie militaire, une stratégie diplomatique, une stratégie économique, une stratégie judiciaire et une prise en charge médiatique parce qu’aujourd’hui tous les connaissent qui est l’ennemi et œuvrent pour que cela cesse ».
Le porte-parole du gouvernement de RDC rappelle que la problématique de la sécurité de l’Est de la RDC touche principalement tous les pays de la sous-région.
« Il ne faut pas oublier que le Président de la République avait décidé que la RDC devait rejoindre la communauté de l’Afrique de l’Est et tous avaient convenu que nous devions d’abord nous rassurer que la paix revienne en RDC. Il était prévu un processus politique piloté par le président honoraire du Kenya, Uhuru Kenyatta mais parallèlement il y avait l’option de la force qui devait agir chaque fois que des besoins face aux groupes armés notamment le M23 ou les autres groupes armés qui sont notamment les FDLR qui sont combattus à la fois par nous ou le régime rwandais », dit-il, dénonçant au passage l’attitude de certains voisins comme le Président du Kenyan.
Trésor Wilondja