Bukavu : grâce à « Trade Mark Africa », des officiels en douane et des petits commerçants transfrontaliers convergent sur la mise en application du RECOS

Pour améliorer le commerce transfrontalier aux frontières entre la ville de Bukavu en RDC et celle de Rusizi au Rwanda, les officiels en douane et les petits commerçants transfrontaliers conviennent de fournir des efforts pour une mise en application du Régime Commercial Simplifié (RECOS).C’est une des résolutions assorties de l’atelier de trois jours organisé par « Trade Mark Africa » en faveur des officiels congolais en douane et les petits commerçants transfrontaliers réunis au sein de l’APCT.

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Ceci devrait, selon les participants, aider l’état à mobiliser plus des recettes et  permettre aux petits commerçants transfrontaliers de gagner plus afin de booster leurs économies et ainsi créer l’atmosphère de cohésion et d’entente entre les deux parties, tel que voulu par le RECOS.

Pendant les trois jours d’échanges, les officiels en douane et les petits commerçants transfrontaliers ont évalué les avancées déjà enregistrées depuis la venue du RECOS et les défis constatés.

Il a été constaté que le RECOS facilite aux petits commerçants à exercer leur travail, en réduisant certaines de leurs difficultés notamment les tracasseries, la surtaxation et la concurrence déloyale.

Question de paix et d’intérêt

Du côté Etat, il a été constaté que le RECOS permet à mobiliser des recettes lorsque les petits commerçants transfrontaliers importent ou exportent des marchandises dont la valeur par lot est égale ou inférieure au seuil du RECOS soit 2000 dollars américains.

« Il s’agit d’une question de paix mais aussi d’intérêt. Il était donc question de voir ensemble qu’est-ce l’Etat gagne et qu’est ce qui peut être fait pour aider ces petits commerçants à devenir demain des grandes entreprises. Si on peut faire un état de lieu aujourd’hui, on se rend compte qu’il y a des choses à corriger de tous les côtés. Il y a des pratiques qui devraient être bannies. Il y a des services qui ne sont pas habilités à œuvrer aux frontières mais qui tracassent ces petits commerçants et nous pensons que des mesures doivent être prises pour élaguer ces services. On doit également encourager les petits commerçants à éviter la fraude. Les petits commerçants devraient également s’habituer à la voie légalement établie pour faire traverser leurs marchandises », a soutenu Monsieur Moleka, receveur de la DGDA.

Une démarche vivement saluée par les petits commerçants transfrontaliers qui ont eu des fructueux échanges avec les services douaniers.

« Améliorer les conditions de travail sur les services de commerce et sécurité dans notre pays »

Ishara Mupenda Joseph, représentant des petits commerçants transfrontaliers a réaffirmé la volonté des petits commerçants de voir le RECOS appliqué dans son intégralité pour un commerce transfrontalier « profitable à tous ». Cela devrait passer, selon lui, par la suppression des services non habilités à œuvrer aux frontières qui s’illustrent dans la tracasserie et le harcèlement des petits commerçants.

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« Avant que les partenaires ne viennent avec des formations, il y avait trop de désordre aux frontières. Mais aujourd’hui avec toutes les formations, il y a un grand changement. La mentalité a changé et les petits commerçants comprennent petit à petit le fonctionnement des services aux frontières. Lorsqu’il y a multiplicité des services aux frontières, ça empêche aux petits commerçants de bien exercer. Lorsqu’il y a des services apparents et non apparents, ça perturbe les petits commerçants », a soutenu Ishara Mupenda.

La Division provinciale du Commerce Extérieur qui a présidé ces assises s’est dite satisfaite des résolutions et recommandations assorties de cet atelier.

Debone Itembya, Représentant du Chef de Division du Commerce extérieur a rassuré de l’accompagnement et la disponibilité de son service à mettre en application les recommandations issues de ces échanges. Ceci pour créer une bonne atmosphère de cohésion et d’entente entre les services étatiques et les petits commerçants transfrontaliers.

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« Je réitère mes remerciements aux organisateurs de cette activité. À travers ces assises, les officiels en douane tout comme les petits commerçants transfrontaliers ont abordé plusieurs sujets. Nous pensons que les uns et les autres vont fournir des efforts pour améliorer les conditions de travail pour créer l’atmosphère de cohésion et d’entente, nous vous promettons de mettre en œuvre toutes les résolutions. Nous espérons que les résolutions de travaux de ces trois jours ne resteront pas lettre morte mais vont aider à améliorer les conditions de travail sur les services de commerce et sécurité dans notre pays », a-t-il dit.

Ces assises se sont donc clôturées sous une note d’espoir et l’assurance de voir les uns et les autres rectifier les tirs et muser sur l’application effective du RECOS.

Elles ont été une belle occasion pour les deux parties de se parler clairement dans un climat de paix des difficultés liées à la sécurité, à la coopération difficile, à l’ignorance par les petits commerçants transfrontaliers des textes légaux.

 Bertin Bulonza