Le Ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité publique annonce du 26 au 28 mars 2024 le début du recensement. Ce recensement concerne tous les étrangers résidant au Burundi en général, et les réfugiés en particulier. Dans un communiqué signé par le cabinet du ministre et consulté par La Prunelle RDC, les autorités annoncent que le recensement débutera de 7 heures à 15 heures 30.
Cet exercice se déroule aux bureaux de toutes les zones de la mairie de Bujumbura et aux chefs-lieux de toutes les provinces du Burundi pour tous les étrangers et les réfugiés urbains. Cependant, à en croire toujours ce communiqué, les réfugiés des camps pour lesquels cette activité se déroulera dans leurs camps respectifs ne sont pas concernés.
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Mais comment les membres de la communauté congolaise se trouvant au Burundi accueillent cette décision des autorités burundaises ?
Alphonse Berthold, étudiant congolais au Burundi comprend les inquiétudes des congolais et appelle les autorités burundaises à protéger les droits de tous au cours de cette opération.
« Ce recensement peut soulever des inquiétudes au sein des membres de cette communauté. Oui, nous pouvons nous sentir lésés et discriminés par cette mesure craignant d’éventuelles conséquences négatives telles que la stigmatisation, la surveillance accrue et l’expulsion. Il est donc essentiel que les autorités compétentes veillent à garantir le respect des droits et de la dignité de l’individu lors du recensement des étrangers », a-t-il fait savoir.
D’autres congolais vivant au Burundi ne se sentent pas particulièrement visés. Ceux-ci rappellent que cet exercice est une routine dans ce pays des Grands-Lacs.
Les peuples de RDC et du Burundi entretiennent des relations amicales depuis des années. Nombreux congolais ont choisi de vivre au Burundi et des burundais vivent dans des villes congolaises de l’Est, notamment.
Plusieurs opérations de recensement et d’identification dans les deux pays ont conduit à des actes de violations des droits humains.
En attendant, le Ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique du Burundi demande à tous les étrangers résidant dans ce pays de se présenter à ce recensement munis des documents leur permettant de s’établir au Burundi.
Pour les réfugiés, il est demandé de se munir des cartes pour réfugiés et de leurs preuves d’enregistrement.