Les incidents liés aux « wazalendo » se poursuivent au Sud-Kivu. Ce lundi 14 octobre dans la soirée, une situation alarmante s’est développée à Swima-Lusambo, dans la localité de Bakechi, au sein du groupement des Babungwe-Nord, secteur de Tanganyika, en territoire de Fizi, au Sud-Kivu. Des affrontements ont éclaté entre les membres du groupe Wazalendo et les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) basées à Swima.
Selon des informations des acteurs sociaux dans la région, les tensions ont commencé lorsqu’une dispute entre deux membres des Wazalendo et un soldat des FARDC a conduit à l’arrestation de deux Wazalendo par les forces armées.
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Ces derniers, estimant que cette action traduisait une méfiance à leur égard, ont décidé de se mobiliser pour tenter de libérer leurs camarades. La tentative de libération a débouché sur des échanges verbaux tendus, durant lesquels des tirs ont été entendus.
Un membre des Wazalendo a été blessé à la jambe droite et a dû être évacué vers le Centre Hospitalier d’Abeka, également situé à Bakechi.
« Ces éléments des FARDC avaient arrêté deux éléments Wazalendo, suite
à une incompréhension et/ou dispute entre deux éléments de Wazalendo contre un élément des FARDC. Les FARDC ont arrêté et acheminé tous trois à leur cachot à Swima. Les Wazalendo n’ont pas bien digéré cet acte qu’ils ont qualifié de méfiance envers eux. C’est par-là qu’ils ont jugé bon d’aller libérer leurs collègues détenus par les FARDC par force. Durant les échanges de paroles, des tirs ont été entendus. Un Muzalendo a été blessé au niveau de sa jambe droite, puis acheminé au centre hospitalier d’Abeka dans la même localité des Bakechi en groupement des Babungwe Nord », dit le Réseau Local de Protection des Civils.
Suite à ces événements, une réunion mixte a été convoquée, regroupant les FARDC, les Wazalendo, et les notables locaux, permettant finalement la libération des deux Wazalendo retenus.
Le Réseau Local de Protection des Civils (RLPC) a exprimé sa profonde inquiétude face à cette escalade de violence.
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Dans un communiqué parvenu à La Prunelle RDC, le RLPC a condamné cet incident, soulignant qu’il a engendré une panique généralisée parmi la population civile.
L’organisation appelle les autorités à clarifier la situation des Wazalendo pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.
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