Vingt-huit ans après le martyr de Mgr Christophe Munzihirwa, son héritage continue de guider les réflexions sur la quête de paix durable à l’Est de la République Démocratique du Congo. La Commission Diocésaine Justice et paix de Bukavu met en lumière les enseignements précieux qu’il laisse face à des défis contemporains toujours aussi préoccupants. Dans une région ravagée par l’insécurité et des injustices criantes, le message de Mgr Munzihirwa reste pertinent, appelant à un engagement collectif et à une vigilance accrue contre la corruption qui gangrène les institutions.
Aujourd’hui, rappelle le « Flash Spécial » de la CDJP, des villages se vident de leurs jeunes, ces derniers fuyant vers les villes à la recherche d’opportunités. Malheureusement, beaucoup se retrouvent piégés dans un cycle de violence ou de désespoir. Mgr Munzihirwa aurait dénoncé sans hésitation la corruption rampant dans les structures politico-administratives. Les détournements de fonds, le clientélisme et l’indifférence des dirigeants sont des réalités qui semblent s’être intensifiées, laissant la population dans la précarité et le désarroi.
Son message, clair et sans concession, rappelle que la distraction et l’insouciance des citoyens sont des facteurs de déclin, rappelle ce document.
Les compromissions et la médiocrité doivent céder la place à une prise de conscience collective. Mgr Munzihirwa, grand défenseur de la jeunesse, aurait exhorté cette dernière à ne pas se laisser séduire par une vie facile, souvent synonyme de désespoir et de dépendance, mais plutôt à s’engager dans des actions constructives.
Il aurait également pointé du doigt les incohérences au sein des communautés chrétiennes, où le manque d’unité et de solidarité nuit à l’essence même de la foi. Les institutions, qu’elles soient éducatives ou religieuses, doivent redevenir des moteurs de changement. Les disparités entre le nombre de diplômés et l’impact réel sur la vie des citoyens soulignent l’urgence d’un véritable renouvellement de notre approche face aux défis de la société, écrit la CDJP.
Les conflits régionaux, les déplacés internes et la destruction de l’environnement sont des réalités douloureuses qui nécessitent une action concertée. L’appel à la paix véritable, fondée sur la dignité humaine et le respect mutuel, résonne avec une force inégalée. Mgr Munzihirwa aurait insisté sur l’importance de bâtir des ponts entre les communautés plutôt que des murs, rappelant que la richesse de nos diversités constitue une force et non une menace.
Dans le « Flash Spécial », la CDJP, rappelle que la situation économique actuelle, où les petites gens sont lourdement taxées tandis que les grandes entreprises prospèrent sans scrupules, est une injustice criante. Les forces de l’ordre, au lieu de protéger les plus vulnérables, semblent souvent être complices de l’iniquité. Une réflexion sur la responsabilité de la communauté internationale s’impose également, car ses interventions peuvent parfois renforcer un statu quo désastreux plutôt que de favoriser une véritable autonomie et un développement durable.
En clair, Munzihirwa, par sa vie et son témoignage, incarne une forme de résistance à l’injustice et un appel à la dignité humaine.
Alors que les défis persistent, son héritage nous rappelle l’importance d’un engagement sincère et désintéressé pour un avenir meilleur.
Pour la CDJP, sa mémoire doit nous inspirer à œuvrer ensemble pour un monde où la paix n’est pas qu’un rêve, mais une réalité tangible. En cette journée de commémoration, l’espoir d’un avenir radieux pour la RDC est plus que jamais permis, guidé par les enseignements d’un homme qui a choisi de se sacrifier pour les autres.
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