Le jeudi 19 décembre, l’Institut Français de Bukavu vibrera au rythme d’une œuvre artistique percutante : « J’en ai marre », un spectacle de théâtre et de slam signé Bulangalire Kioneo Espoir, également connu sous le nom de « Hope Alfred ». Ce projet s’inscrit dans une campagne de sensibilisation visant à éveiller les consciences des parents et futurs parents sur l’importance du respect des droits des enfants.
Un cri artistique contre l’irresponsabilité parentale
Depuis plus d’un siècle, les organisations internationales luttent pour le respect des droits des enfants, mais les défis restent immenses.
L’exploitation dans les carrières minières, l’intégration forcée dans des groupes armés, l’abandon dans les rues ou encore les accusations de sorcellerie marquent encore tragiquement la vie de nombreux enfants.
À travers « J’en ai marre », Bulangalire Kioneo Espoir dénonce cette réalité brutale et appelle à l’action.
« L’irresponsabilité des parents, le rejet social, et les guerres laissent des enfants dans des conditions inhumaines. Ce spectacle veut éveiller les consciences et mobiliser les acteurs pour protéger les droits des enfants », explique l’artiste à La Prunelle RDC.
Une œuvre inspirée par des histoires réelles
L’idée de « J’en ai marre » est née d’une rencontre marquante de l’artiste au marché de Nyawera. Là, Espoir a croisé un groupe d’enfants dirigé par un garçon de 12 ans, Gandy. Ce dernier, rejeté par ses parents à seulement 10 ans, s’est retrouvé à survivre dans la rue.
« Leur innocence a été brisée, et la rue les a transformés en vecteurs de violence et de souffrance », confie Bulangalire.
Le spectacle intègre ces récits de vie poignants pour sensibiliser le public à cette dure réalité.
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« Si nous nous mettons à leur place, nous comprendrons qu’il n’y a aucun avenir dans la rue », ajoute-t-il.
Un artiste engagé pour le changement
Bulangalire Kioneo Espoir, dramaturge, slameur et comédien de renom au Sud-Kivu, est à la tête de la compagnie théâtrale « MonArtral ». Fort de formations de qualité auprès d’experts comme Djo Kazadi Ngeleka et David Minor Ilunga, il a participé à de nombreux projets artistiques engagés, notamment « Sauvons la rue », « Je réclame mes droits » et « De l’ombre à la lumière ».
Avec « J’en ai marre », l’artiste utilise le théâtre et le slam pour poser un regard critique sur la société et proposer des solutions. Il considère que « l’art est une arme puissante capable de sensibiliser, mobiliser et transformer nos communautés ».
Ainsi donc, en se rendant à l’Institut Français de Bukavu le jeudi 19 décembre à 17 heures justes, le public rencontrera un artiste qui sensibilise la communauté au respect des droits des enfants, qui expose les causes qui poussent les enfants à quitter leurs familles pour la rue, qui appelle les gouvernements et institutions à prévenir les catastrophes sociales liées à l’abandon des enfants.
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À travers des scènes réalistes et des slams saisissants, l’artiste espère que le public sortira transformé, prêt à agir.
Le rendez-vous de ce jeudi 15 décembre à Bukavu est pris. L’artiste appelle le public de Bukavu à ne pas manquer cette œuvre vibrante, qui conjugue art, engagement social et espoir.
Jean-Luc M.
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