La deuxième phase du projet « Tufaulu Pamoja » a été lancée à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. C’était au cours des ateliers organisés du 2 au 4 décembre dernier à Jerryson Hôtel par CAFOD en RDC (l’agence d’aide officielle de l’Église catholique en Angleterre et au Pays de Galles). La deuxième phase, toujours soutenue comme la première phase par l’Ambassade de Suède en RDC, va durer trois ans.
Pendant trois jours, les participants venus du Réseau Rien Sans les Femmes (RSLF), de la Plateforme Union des Jeunes Congolais pour le Changement (UJCC), et de la Commission Episcopale Justice et Paix (CEJP) ont été outillés sur les particularités de la deuxième phase du projet et de sa structure de gestion administrative et financière. Il s’agissait également de construire un plan d’action pour la mise en œuvre du projet.
Au cours de ces ateliers, il a surtout été question d’évaluer les forces et faiblesses de la première phase en vue de se projeter dans l’exécution de la deuxième phase.
Au cours des discussions, les participants ont été unanimes : « Tufaulu Pamoja », l’un des premiers grands projets autour de la Résolution 2250 dans plusieurs provinces de la RDC a été un véritable succès dans l’amplification des voix des jeunes et des femmes dans les instances de prise des décisions et des processus de paix à tous les niveaux.
Sur le plan national et dans les provinces de mise en œuvre, plusieurs actions ont été menées avec succès avec des jeunes et des femmes élus à plusieurs postes de responsabilité dans le pays et dans plusieurs provinces.
Les participants ont, cependant relevé, plusieurs défis, notamment celui de la durée d’un projet aussi ambitieux comme celui-là.
La phase 2 apparaît donc comme une phase de consolidation des acquis de la participation politique et au processus de paix et, a tout son sens comme l’explique Mukenge Totoro, Coordonnateur de UJCC.
« Cette deuxième phase est une opportunité extraordinaire pour la jeunesse de porter sa voix au plus haut niveau. Pour nous, cela constitue une mission et va au-delà du projet », dit-il à La Prunelle RDC.
Eddie Mackila, Governance and Peace Bulding Program Officer à CAFOD RDC rassure que son organisation va continuer à appuyer d’avantage les jeunes et les femmes afin que leurs voix soient audibles à divers niveaux.
« Le travail va se focaliser davantage sur la participation civique et démocratique des jeunes et la composante paix. Nous voulons que les jeunes soient dans les instances de prise des décisions liées aux mécanismes locaux, nationaux et régionaux de paix et nous allons davantage appuyer ces jeunes pour que leurs voix soient plus entendues par les décideurs à tous les niveaux ».
Participant à ces ateliers, Patrick Kabata a promis de s’impliquer activement pour la mise en œuvre efficace des activités liées au projet.
« Nous allons tenir compte des observations du partenaire pour la première phase et promettons une amélioration dans la mise en œuvre des activités en restant dans la ligne de notre partenaire », a-t-il dit.
Il faut dire que la deuxième phase du projet prévoit plusieurs activités. Il s’agit des rencontres avec des décideurs notamment des parlementaires, des tribunes d’expression populaires, des rencontres de plaidoyer à divers niveaux, des échanges intercommunautaires, etc.
Le projet est mis en œuvre dans les provinces de Kinshasa, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, la Tsopo et le Tanganyika.