Le Royaume-Uni a exprimé sa ferme condamnation suite à l’occupation de Goma et d’autres territoires de l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) par le groupe rebelle M23 et les Forces de défense rwandaises (RDF). Selon un porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères, du Commonwealth et du Développement (FCDO), cette occupation constitue « une violation inacceptable de la souveraineté de la RDC et de la Charte des Nations Unies », menaçant ainsi l’instabilité régionale.
Le Royaume-Uni a exigé le retrait immédiat de toutes les RDF du territoire congolais.
Le 26 janvier, le ministre britannique des Affaires Étrangères a averti le président rwandais Paul Kagame qu’une attaque contre Goma entraînerait une réaction forte de la communauté internationale. Le 29 janvier, Lord Collins, ministre britannique pour l’Afrique, a clairement exprimé au Haut-commissaire rwandais que les actions du Rwanda en RDC étaient « inacceptables » et a exprimé une profonde inquiétude face à l’avancée des forces du M23 et des RDF vers Bukavu, dans le Sud-Kivu.
La situation humanitaire, déjà catastrophique avant la dernière offensive, s’est aggravée. Plus de 800 000 personnes dans la région, qui étaient prioritaires pour recevoir une aide alimentaire et nutritionnelle, risquent désormais de ne plus avoir accès à l’assistance vitale.
Le Royaume-Uni a lancé un appel à toutes les parties pour qu’elles cessent immédiatement les hostilités, facilitent l’accès humanitaire et reprennent des pourparlers diplomatiques inclusifs, soulignant qu’un engagement sincère dans les processus dirigés par l’Afrique sera crucial. Selon le gouvernement britannique, « il ne peut y avoir de solution militaire ».
Le Royaume-Uni a par ailleurs annoncé qu’il envisage de réévaluer son soutien au Rwanda, en concertation avec ses partenaires internationaux. Les prochaines étapes de cette évaluation sont en cours d’examen.
Trésor Wilondja