Le pape François est décédé à l’âge de 88 ans, a annoncé le Vatican ce lundi 21 avril. Élu en 2013 après la démission de Benoît XVI, il était le premier pape latino-américain et le premier jésuite à accéder au trône de Saint-Pierre.
Depuis plusieurs années, sa santé déclinante avait multiplié les alertes. Souffrant de divers problèmes médicaux, il se déplaçait en fauteuil roulant depuis 2022 et avait subi plusieurs hospitalisations, notamment pour une opération du côlon en 2021, une hernie abdominale en 2023 et une bronchite en février 2025. Malgré cela, le Saint-Père avait poursuivi ses activités pastorales, effectuant en septembre 2024 un long voyage en Asie du Sud-Est et en Océanie.
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Né Jorge Mario Bergoglio en 1936 à Buenos Aires, dans une famille modeste d’origine italienne, il rejoint la Compagnie de Jésus à l’âge de 21 ans et est ordonné prêtre en 1969. Devenu archevêque de Buenos Aires en 1998, puis cardinal en 2001, il est élu pape en mars 2013 après la renonciation historique de Benoît XVI. Il déclarera alors, avec humour : « Les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde. »
Son pontificat a été marqué par un engagement fort en faveur des migrants, de la lutte contre le réchauffement climatique —notamment avec l’encyclique Laudato si — et une tentative de rapprocher l’Église des réalités contemporaines. Il a dénoncé l’indifférence des pays riches face à la crise migratoire et pris position contre les « déportations massives », ciblant la politique de Donald Trump dans une lettre aux évêques américains.
Toutefois, sur les questions de société, il a conservé une posture plus traditionnelle. En 2023, il qualifiait l’homosexualité de « péché » tout en rejetant sa criminalisation, et affirmait ne pas être prêt à remettre en cause le célibat des prêtres.
Face aux scandales d’abus sexuels dans l’Église, François a exprimé sa « honte », prenant des mesures concrètes comme la levée du secret pontifical en 2019 pour favoriser les signalements.
Il s’est aussi attaqué à la réforme financière du Vatican, une entreprise qu’il jugeait être le plus grand chantier de résistance interne, comme il l’expliquait dans son livre Espère, paru en janvier.
Homme de foi et de culture, passionné de football mais se refusant à regarder la télévision depuis 1990, le pape François était aussi un amateur de littérature. En 2024, il publiait une lettre apostolique dans laquelle il célébrait les œuvres de Proust et de Borges, plaidant pour une place plus grande de la littérature dans la formation spirituelle.
Premier pape à porter le nom de François, en hommage à saint François d’Assise, il restera dans l’histoire comme le « pape venu du bout du monde » et celui des pauvres, fidèle jusqu’au bout à la simplicité de ses origines.
Trésor Wilondja
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