La République démocratique du Congo et le Rwanda ont convenu de lancer, le 1er octobre 2025, l’opération de neutralisation des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). La décision a été prise lors de la réunion du mécanisme conjoint de coordination sécuritaire tenue les 17 et 18 septembre à Washington, en présence du Qatar, du Togo et de l’Union africaine.
Selon l’agence de presse Reuters, la même date marquera également le début de la levée des mesures défensives prises par Kigali dans l’Est de la RDC, où l’armée rwandaise soutient la rébellion de AFC-M23 occupant illégalement les villes de Goma et Bukavu depuis plus de cinq mois.
Cette annonce représente une étape importante dans la recherche de solutions à la crise sécuritaire persistante dans l’Est du pays. Elle intervient après de multiples appels de la communauté internationale et d’acteurs congolais à désarmer les FDLR, accusés de violences, de viols et de violations massives des droits humains documentés par plusieurs rapports du Groupe d’experts de l’ONU.
Le prix Nobel de la paix 2018, le docteur Denis Mukwege, avait déjà exhorté, le 9 juillet dernier, les autorités congolaises et leurs partenaires internationaux à procéder au désarmement simultané des FDLR et du M23. Selon lui, une telle démarche mettrait fin au « cycle infernal » des violences et à « l’impunité prolongée » dont bénéficient ces groupes armés, tout en coupant court au prétexte sécuritaire utilisé par Kigali pour justifier ses interventions militaires en RDC.
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Si l’annonce est accueillie comme une avancée, plusieurs Congolais, en particulier ceux de l’Est, expriment leur scepticisme. Ils appellent à ce que cette mesure ne reste pas un simple engagement sur papier mais se concrétise sur le terrain, afin de leur permettre de vivre enfin en paix et de jouir pleinement de leurs droits.