Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a pris la parole ce mardi 4 novembre 2025 à l’occasion de l’ouverture du deuxième Sommet mondial pour le développement social, organisé à Doha par les autorités qataries sous l’égide de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Selon le chef de l’État congolais, le développement social n’a de sens que s’il place la dignité humaine au cœur de l’action publique. Dans un contexte marqué par les tensions géopolitiques, les crises sociales, l’instabilité économique, les bouleversements climatiques et la transition technologique rapide, Félix Tshisekedi estime que « nous n’avons plus le luxe d’un développement abstrait ».
Il a rappelé que la RDC a fait du développement social un pilier de son projet national, avec un objectif clair : « reconstruire un pays juste, équitable et plus solidaire ».
Le président a dénoncé les violences armées, les déplacements massifs de populations et les millions de morts subis par le pays. « Malgré la souffrance et les pertes, notre peuple a choisi la résilience », a-t-il affirmé.
Félix Tshisekedi a précisé que, dès le début de son mandat, il a engagé le pays dans une transformation profonde du modèle de développement, rompant avec une vision purement extractive et centralisée pour bâtir une économie centrée sur l’humain, la justice sociale, l’égalité des chances entre les territoires et la paix. « Aucune paix durable n’existe sans justice sociale », a-t-il martelé.
Pour concrétiser ce projet, le président a présenté plusieurs réformes :
- Protection sociale : depuis 2023, les soins sont gratuits pour les femmes enceintes, les mères et les nouveau-nés, afin que « donner la vie ne soit plus un risque financier ni une condamnation à la précarité ».
- Éducation : depuis 2020, l’enseignement primaire est gratuit, permettant à plus de 5 millions d’enfants d’aller à l’école ou d’y retourner.
- Cohésion territoriale : pour lutter contre l’inégalité des chances, un programme national d’alimentation scolaire a été mis en place afin qu’aucun enfant n’abandonne l’école par manque de nourriture.
Félix Tshisekedi a également plaidé pour une transformation du financement international, en particulier pour l’accès aux ressources vertes, qui doivent devenir plus prévisible, rapide et équitable.
Divine Busime

