Alors que la RDC et le Rwanda ont finalisé le 7 novembre 2025 les préparatifs d’une opération militaire conjointe contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et adopté un accord de mise en œuvre, le mouvement armé exige désormais un dialogue préalable avec Kigali avant tout désarmement ou retour.
Selon le lieutenant-colonel Octavien Mutimura, porte-parole des FDLR-FOCA, son mouvement rejette tout désarmement avant un dialogue inter-rwandais et un retour des réfugiés en toute dignité.
« On doit juger la cause de notre lutte armée. Nous sommes là pour nous protéger et protéger les réfugiés rwandais abandonnés. Remettre les armes sans que toutes les conditions soient réunies, c’est une utopie », a-t-il déclaré à RFI.
Face à la menace d’une opération militaire conjointe, Mutimura se montre ferme et déterminé. « Quand on est dans le feu, on ne peut pas redouter d’être attaqués. Nous sommes parmi les cibles de Kigali. Nous résisterons jusqu’à ce que Kigali accepte un dialogue inter-rwandais et un retour des réfugiés en toute dignité », a-t-il ajouté.
Les FDLR dénoncent également les attaques menées par l’AFC-M23 dans les zones qu’ils occupent. « Nous sommes dans les zones où se mènent les combats. L’AFC-M23 nous attaque et menace nos réfugiés. Nous sommes dans l’obligation de les protéger », a expliqué Mutimura.
Selon le message officiel conjoint RDC-Rwanda, en cas de refus de désarmement, les FDLR seront contraints par la force, une phase de contrainte déjà en préparation dans le cadre de l’accord signé le 27 juin 2025 entre Kinshasa et Kigali.

