Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a réagi vivement aux propos du porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, selon lesquels le président Félix Tshisekedi ne pourrait pas signer l’accord de paix de Washington tant que le retrait des troupes rwandaises n’aurait pas eu lieu.
Sur son compte X (anciennement Twitter), Nduhungirehe a indiqué que le président Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame étaient prêts à participer au sommet de Washington initialement prévu le 13 novembre 2025 pour la signature finale de l’accord de paix. Il a précisé que ce sommet avait été reporté à la dernière minute par l’administration américaine, et que les trois parties recherchent désormais une nouvelle date compatible avec leurs agendas.
Le ministre rwandais a rappelé que la réunion de Washington vise à signer le Cadre d’intégration économique régionale (CIER), déjà approuvé et paraphé par les deux présidents et le médiateur américain. Il a vivement demandé à Muyaya de cesser ce qu’il qualifie de désinformation permanente, soulignant que le public congolais a besoin de vérité sur l’application des accords de paix en cours.
Cette réaction de Kigali intervient moins de 48 heures après les déclarations de Patrick Muyaya dans une interview exclusive accordée à RFI, provoquant de nombreuses interrogations dans l’opinion publique, notamment dans l’Est de la RDC, où la population reste particulièrement affectée par la présence de troupes rwandaises.
La question qui demeure pour beaucoup reste de savoir si la signature de l’accord interviendra avant ou après le retrait effectif des forces rwandaises du territoire congolais.

