Près de 12.000 jeunes se sont réunis à la paroisse du Mont Carmel à Goma pour la 40e Journée Diocésaine des Jeunes, transformée en un vibrant appel à l’éthique et à l’unité nationale. L’événement, placé sous le patronage du bienheureux Floribert Bwana Chui, symbole d’intégrité face à la corruption, a mis en lumière la nécessité pour la jeunesse de refuser la corruption, la tricherie et le tribalisme.
Monseigneur Willy Ngumbi Ngengele, évêque diocésain de Goma, a engagé les jeunes à devenir des acteurs du changement en rejetant ces antivaleurs, qu’il a qualifiées d’antithèses du modèle de vie attendu pour tout jeune Congolais. Selon lui, la jeunesse n’est plus seulement l’avenir : elle est déjà le présent du changement.
Le Gouverneur M23, Bahati Musanga, présent à la célébration eucharistique, a déconstruit le tribalisme, rappelant que l’appartenance ethnique relève d’une « géographie divine » et non d’un choix humain. Il a dénoncé l’injustice de juger un individu sur son ethnie plutôt que sur ses actes et a appelé la jeunesse à forger une « génération Bwana Chui » fondée sur l’unité et la justice.
Cette mobilisation dépasse le cadre religieux : elle vise à ériger un rempart moral face aux maux sociaux et politiques du Nord-Kivu et à refonder le contrat social de la province sur les bases de l’équité et de la fraternité. L’héritage de Floribert Bwana Chui est ainsi érigé en étendard d’une véritable « insurrection éthique », faisant de la jeunesse de Goma un modèle pour une patrie en quête de paix durable.

