La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a franchi un pas historique vers une intégration régionale plus forte. Réunis en sommet à Abuja, les Chefs d’État et de gouvernement ont adopté une mesure majeure pour rendre les déplacements plus accessibles : la suppression totale des taxes sur le transport aérien entre les pays membres, assortie d’une réduction de 25 % des frais de passagers et de sécurité. L’entrée en vigueur est prévue pour le 1ᵉʳ janvier 2026.
Cette réforme radicale vient répondre à des années de critiques sur le coût exorbitant des billets d’avion dans la région. La CEDEAO reconnaît qu’un système de taxes et de redevances pléthoriques avait étouffé la demande, freiné la mobilité et pénalisé les compagnies aériennes.
Dans certains cas, jusqu’à 66 frais différents étaient imposés aux voyageurs, tandis que les transporteurs faisaient face à plus de 100 prélèvements, selon des études menées avec l’Union africaine, l’AFRAA et l’IATA.
La CEDEAO estime que ces coûts excessifs constituaient un obstacle majeur à la libre circulation, au tourisme, au commerce et à l’ensemble du programme d’intégration régionale.
L’organisation prévient : des billets trop chers signifient moins de voyageurs, moins d’échanges et un marché aérien incapable de décoller.
L’adoption de l’acte supplémentaire sur les taxes et redevances aéronautiques vise à aligner la région sur les standards internationaux et à lever les blocages structurels. Selon la CEDEAO, cette réforme devrait faire baisser le prix des billets, stimuler le trafic passager à l’intérieur de la région, renforcer les compagnies aériennes locales, dynamiser les opérations aéroportuaires, générer de nouvelles opportunités économiques pour les communautés.
Un geste fort, salué comme une avancée majeure pour un espace aérien ouest-africain plus ouvert, plus compétitif et plus intégré.

