Le parti d’opposition tanzanien CHADEMA affirme que près de 2.000 personnes ont été tuées et plus de 5.000 autres blessées lors des violences post-électorales survenues en octobre dernier en Tanzanie. Ces chiffres ont été communiqués par la formation politique, qui accuse les forces de sécurité d’être impliquées dans des exactions contre des civils.
Selon CHADEMA, ces violences auraient été marquées par des actes criminels graves, notamment des meurtres, des pillages de biens privés, des arrestations arbitraires et des cas de torture. Le parti soutient que ces abus auraient été commis avec la participation directe des forces de sécurité.
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L’opposition affirme également que de nombreuses familles de victimes n’ont pas pu récupérer les corps de leurs proches, les privant ainsi de funérailles dignes, ce qui, selon CHADEMA, constitue une violation supplémentaire des droits humains.
John Heche, vice-président du parti CHADEMA, a déclaré que ces violences auraient été perpétrées « avec l’implication directe de l’État » et les qualifie de « crimes contre l’humanité ».
À la suite de ces événements, CHADEMA réclame la mise en place d’un gouvernement de transition, qui ne serait dirigé ni par la présidente Samia Suluhu Hassan ni par le parti au pouvoir, le Chama Cha Mapinduzi (CCM). Le parti demande qu’une autorité jugée crédible par les Tanzaniens et la communauté internationale prenne les rênes du pays, ainsi que l’arrestation de toutes les personnes impliquées dans ces violences.
De son côté, la présidente de la République unie de Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, a annoncé la création d’une commission indépendante chargée d’enquêter sur les troubles survenus pendant et après les dernières élections générales. Cette commission est déjà en place, et la population attend désormais la publication de ses conclusions.

