Le Premier ministre australien Anthony Albanese a annoncé lundi son intention de renforcer la législation sur les armes à feu, après la fusillade qui a fait 15 morts dimanche lors d’un festival juif sur une plage de Sydney. Cette tragédie relance le débat sur la sécurité des armes dans un pays reconnu pour son cadre réglementaire strict.
Le suspect, un homme de 50 ans, aurait ouvert le feu avec des armes dont il disposait légalement. Selon les autorités, le père et son fils étaient détenteurs d’un permis autorisant la possession de six armes à feu, utilisées lors de l’attaque. Cette situation a mis en lumière des failles potentielles dans le système australien, notamment la détention d’armes par des individus pouvant se radicaliser avec le temps.
Depuis la réforme historique de 1996, déclenchée après le massacre de Port Arthur, l’Australie a mis en place un dispositif strict : interdiction des armes semi-automatiques, rachat massif d’armes et registre national. Ces mesures ont contribué à maintenir un taux très bas d’homicides par arme à feu, avec seulement 33 homicides enregistrés sur l’année 2024, comparé à près de 49 par jour aux États-Unis en 2023.
Malgré ce cadre, le nombre d’armes détenues légalement dépasse désormais les quatre millions, selon l’Australia Institute, soulevant des questions sur le contrôle des détenteurs légaux. Le gouvernement Albanese prévoit de présenter ce lundi devant le Cabinet national des mesures pour limiter le nombre d’armes par individu et revoir les conditions d’octroi des permis.
L’objectif est clair : renforcer le modèle australien face aux menaces modernes, en évitant que des individus radicalisés ou en détresse mentale utilisent légalement leurs armes pour commettre des actes meurtriers. Le débat public et les décisions du Cabinet pourraient marquer une nouvelle étape dans la régulation des armes à feu en Australie.

