Au moins 65.000 réfugiés congolais ont été recensés au Burundi après avoir fui les violences armées persistantes dans l’est de la République démocratique du Congo. Selon la Commission de la Communauté Économique des États d’Afrique Centrale (CEEAC), 25.000 réfugiés se trouvent actuellement à Gatumba et 40.000 à Buganda, à la suite des affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les mouvements armés de l’AFC-M23.
La CEEAC indique que la majorité de ces déplacés sont des femmes et des enfants, vivant dans des conditions d’extrême précarité. Sur place, les réfugiés font face à de graves pénuries, notamment en nourriture, en eau potable et en soins de santé, exposant ces populations vulnérables à des risques sanitaires majeurs.
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Le président de la Commission de la CEEAC, Ezéchiel Nibigira, qui s’est rendu dans les zones d’accueil, a fait état d’un manque criant d’abris, d’installations sanitaires adéquates et de services de santé de base. Il a également souligné l’insuffisance des moyens logistiques nécessaires pour transférer les réfugiés vers des camps mieux adaptés.
« La promiscuité et le surpeuplement exposent les populations à de graves risques de maladies contagieuses », a averti Ezéchiel Nibigira.
Face à cette situation alarmante, la CEEAC met en garde contre les conséquences d’une réponse humanitaire insuffisante, qui pourrait avoir des répercussions graves et durables, non seulement pour les réfugiés congolais, mais aussi pour la stabilité sociale et sécuritaire des communautés hôtes burundaises.
Le président de la Commission a lancé un appel solennel aux États membres de la CEEAC, à l’Union africaine ainsi qu’à l’ensemble de la communauté internationale, en vue d’une mobilisation immédiate, coordonnée et renforcée des ressources financières, matérielles et logistiques afin de venir en aide aux réfugiés congolais au Burundi.
La Commission de la CEEAC réaffirme par ailleurs sa conviction qu’une réponse collective et solidaire, menée en étroite coordination avec le gouvernement du Burundi et les partenaires humanitaires, demeure indispensable pour faire face à cette urgence humanitaire majeure.

