L’Ouganda, le Niger, le Gabon et le centre Afrique ont été exclus officiellement par les Etats-Unis du programme commercial de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) ce 1er janvier 2024. La décision de cette exclusion a été rendue publique et exécutée après l’accord du Président américain Joe Biden après le Sommet tenu à Johannesburg en Afrique du Sud en fin octobre 2023.
Bien que le contrat entre les pays africains et les Etats-Unis prenne fin en septembre 2025, l’African Growth and Opportunity Act (Agoa) a été ramené à 31 pays au lieu de 35 après l’exclusion de l’Ouganda et la République Centrafricaine.
Les Etats-Unis justifient cette exclusion par un « comportement antidémocratique » et le non-respect des droits de l’homme de ces pays.
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L’Ouganda est accusé d’avoir refusé d’adopter la loi sur l’homosexualité depuis le mois de mai 2023.
Pour le Gabon et le Niger la cause de leur exclusion est les coups d’État dont ils ont été le théâtre et que les Etats-Unis considèrent comme le non-respect à la gouvernance politique et l’état de droit.
Ce programme commercial est une loi qui a été adoptée par le Congrès américain en mai 2000 et qui a été signée par l’ancien président américain Bill Clinton.
Il a comme objectif de soutenir l’économie des nations africaines en simplifiant leur accès au marché américain dont le Niger est membre depuis sa création mais qui a été suspendu en 2010 à cause du coup d’Etat mené par le commandant Salou Djibo en février de la même année contre le président Tandja Mamadou, puis réintégré en 2011.
En novembre 2023, Yoweri Museveni, Président ougandais avait minimisé l’exclusion de son pays de cet accord avec les Etats-Unis. Celui-ci avait déclaré que les Etats-Unis surestiment leur importance pour l’Afrique et que les pressions extérieures envers les africains doivent être rejetées.
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Pour rappel, en Janvier 2023, African Growth Opportunities Act avait exclu de son programme le Burkinafaso en raison de l’absence de progrès vers un retour à la démocratie après les deux coups d’états militaires dans le pays depuis le début 2022 ainsi que l’Ethiopie, le Mali et la Guinée en janvier 2022 en raison des violations des statuts.