Environ 200 soldats ouest-africains ont été déployés au Bénin par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à la suite d’une tentative de coup d’État avortée survenue dimanche. Les troupes proviennent principalement du Nigeria et de la Côte d’Ivoire, avec la participation d’autres pays de la région.
Selon le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, une partie des forces régionales est restée sur le territoire béninois afin de mener une « opération de ratissage et de nettoyage », destinée à sécuriser le pays et prévenir toute résurgence de la violence.
Lire aussi : Bénin : Les forces armées traquent les derniers comploteurs après le coup d’État avorté
Le chef de la diplomatie béninoise a précisé que la CEDEAO avait déployé des soldats du Nigeria, du Ghana, de la Sierra Leone et de la Côte d’Ivoire pour protéger les installations stratégiques et appuyer les forces de défense et de sécurité béninoises. Une source sécuritaire ivoirienne a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) l’envoi d’environ 50 soldats de Côte d’Ivoire dans le cadre de ce dispositif régional.
« Environ 200 soldats sont actuellement présents pour prêter main-forte aux forces de défense et de sécurité béninoises dans le cadre de l’opération de ratissage et de nettoyage », a déclaré Olushegun Adjadi Bakari lors d’un point de presse tenu jeudi à Abuja, capitale du Nigeria.
Le ministre a toutefois souligné que, lorsque l’aide régionale a été sollicitée, la tentative de coup d’État était déjà en échec.
« Au moment où nous avons entamé les discussions pour l’intervention du Nigeria et d’autres pays, conformément aux protocoles de la CEDEAO, nos forces avaient déjà repoussé les mutins », a-t-il indiqué.
Selon lui, le soutien demandé portait principalement sur un appui aérien ciblé, afin de mener « une opération chirurgicale contre les positions clés de l’ennemi sans exposer les civils ».
De son côté, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, a affirmé que la coordination rapide des actions diplomatiques, militaires et de renseignement entre le Nigeria et le Bénin avait permis de faire échouer la tentative de prise de pouvoir.
Les discussions se poursuivent concernant la durée de la présence des forces régionales sur le sol béninois. Olushegun Adjadi Bakari a assuré que toute décision future sera prise en étroite concertation avec les forces béninoises, saluant au passage « leur bravoure et leur professionnalisme ».

