À Bukavu, le lancement de la Semaine culturelle a été annoncé récemment par Frank Mweze, responsable de l’asbl 3Tamis, lors d’une rencontre avec la presse dans ses bureaux. L’initiative vise à réunir les artistes, notamment ceux ayant survécu à des événements difficiles, et à mettre en lumière leurs créations, qu’elles soient achevées ou en cours.
Pour Frank Mweze, cette semaine culturelle est organisée depuis sept ans dans la province du Sud-Kivu, avec l’objectif de repérer et valoriser les œuvres des artistes, malgré le contexte difficile que traverse la région et l’Est de la République démocratique du Congo. L’initiative est portée par le Collectif des culturels du Sud-Kivu et 3Tamis, en partenariat avec Uwezo Afrika et la Coopération Suisse.
« Il s’agit d’encourager les artistes à ne pas baisser les bras. La création ne nécessite pas forcément une scène ou un public physique, mais plutôt de l’intelligence, du repos et de l’inspiration pour produire des œuvres mémorables et porteuses d’espoir », a expliqué Mweze.
Le responsable de 3Tamis a souligné que la crise économique, humanitaire et politique a affecté le moral collectif. Selon lui, l’artiste agit comme soigneur du mental, et grâce à sa production, il peut redonner espoir à sa communauté.
« L’artiste travaille pour lui-même, mais aussi pour sa communauté. C’est pourquoi nous les encourageons à continuer, malgré tout », a insisté Frank Mweze.
Au cours de cette semaine, plusieurs activités seront organisées en partenariat avec le centre Kwetu Art, Delia Ndaro et Uwezo Afrika, mettant en avant des artistes sélectionnés cette année :
- Jeudi à Eka Bagira : slam, théâtre et projections cinéma.
- Samedi à Ndaro : après-midi musical avec percussion et défilé de mode par les étudiants de l’ISAM, partenaire de 3Tamis.
Frank Mweze a appelé le public bukavien à profiter de ces occasions de détente, rappelant que « la musique, le théâtre, la danse et le cinéma sont des thérapies accessibles pour nourrir notre esprit, même lorsque la situation financière ne permet pas à tous de s’offrir un karaoké ».
Vinciane Ntabala

