Le bilan du conflit Israélo-palestinien est passé à plus de 1300 mort ce 09 Octobre 2023 après la contre-attaque d’Israël. Depuis le début des hostilités lancées le Samedi dernier par le Hamas contre les Israéliens, le bilan était d’au moins 800 morts et 2.243 blessés en Israël, deux jours après l’offensive du Hamas.
Selon des médias européens, plus de 100 Israéliens ont également été enlevés et emmenés dans la bande de Gaza.
La contre-offensive israélienne a fait, quant à elle, plus de 550 morts et plus de 2.800 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé. Les victimes de toutes ces attaques sont principalement de civils.
Les militants palestiniens ont entamé une « guerre » contre Israël.
Ce samedi, Israël est de nouveau « en guerre », a annoncé son Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Des milliers de roquettes ont été tirées de Gaza et des combats ont fait rage autour de l’enclave entre l’armée israélienne et des combattants palestiniens infiltrés.
Dans la soirée du premier jour de l’attaque, bilan faisait état d’une septantaine de victimes du côté israélien et 200 du côté palestinien, selon des décomptes fournis par les deux camps.
Selon la RTBF, l’offensive a donc repris de manière intense après l’opération « Bouclier et flèche » lancée en mai par Israël, et surtout deux ans après l’escalade de 2021, qui avait été stoppée par un accord de cessez-le-feu en mai la même année.
« Aujourd’hui, c’est le Hamas, considéré en Europe et aux États-Unis comme une organisation terroriste, qui enclenche l’escalade avec une opération appelée le « Déluge d’Al-Aqsa ». Et le timing n’a rien d’anodin : 2023 marque l’année du 75e anniversaire de l’État d’Israël et, surtout, ce 6 octobre marquait le cinquantième anniversaire du début de la guerre du Kippour qui, en 1973, avait entraîné la mort de 2600 Israéliens et 9500 victimes et disparus du côté arabe », rappelle ce média belge.
Il s’agit d’une date symbolique, qui rappelle qu’il y a 50 ans jour pour jour, qu’ils étaient prêts à en découdre pour récupérer les territoires occupés par Israël.
« La date est donc propice à l’ébranlement des deals signés depuis les accords d’Abraham et qui ont brisé le monde arabe », ajoute-t-il.
Cette attaque de Hamas est la plus grande offensive de toute l’histoire contre Israël.
Plus de 5.000 roquettes ont été tirées, de centaines d’Israéliens ont été pris en otage et des combats au sol se sont poursuivis ce lundi.
En riposte, l’armée israélienne a déployé des dizaines de milliers de soldats et bombarde la bande de Gaza.
Le Hamas justifie cette attaque surprise avec l’objectif de «mettre fin à tous les crimes de l’occupation ».
Selon eux, Israël occupe depuis 1967 la Cisjordanie et la partie orientale de Jérusalem.
Celui-ci impose depuis plus de 15 ans un blocus à Gaza. Le mouvement du Hamas a été créé 20 ans plus tard, en décembre 1987, après le début de la première intifada, « soulèvement » contre l’occupation israélienne.
Son objectif est d’instaurer un État islamique palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale.
Acronyme de harakat al-muqâwama al-’islâmiya, qui signifie « mouvement de résistance islamique », il est fondé par trois hommes issus des Frères musulmans et émerge d’un large réseau d’organisations à vocation sociale (mosquées, écoles…).
En 1993, l’organisation rejette les accords d’Oslo, qui visent à organiser un processus de paix entre les deux États. Le Hamas refuse un partage territorial de la Palestine historique.
C’est à partir de là que le mouvement entame sa campagne d’attentats-suicide en Israël, face au non-respect des étapes prévues pour le retrait progressif de son armée des territoires palestiniens.
Depuis 2006, Le Hamas a changé de stratégie et privilégie désormais les tirs de roquettes sur des villes israéliennes frontalières.
Cette même année, le mouvement avait pris une autre dimension puisqu’il remporte les élections législatives à Gaza, dans un contexte de fortes tensions et rivalité avec l’Autorité palestinienne et l’Organisation de libération de la Palestine du président Mahmoud Abbas.
Les Hamas considérés comme des terroristes, contrôlent un territoire où vivent plus de deux millions de personnes, dépendant en grande majorité de l’aide internationale.
Le Hamas disposerait de plus de 20.000 hommes répartis en six brigades régionales.
« Depuis 2007, avec l’Égypte, Israël tient un blocage de la bande de Gaza. En réaction, les Palestiniens ont créé un réseau souterrain pour importer des marchandises égyptiennes. Surtout, le Hamas est financé par des pays alliés comme le Qatar ou la Turquie mais surtout l’Iran, principal donateur ainsi que fournisseur d’armes », explique un autre media européen.
En effet, ce groupe terroriste possède une branche militaire, « les brigades Izz al-Din al-Qassam », et une branche politique.
Pour certains analystes européens la colonisation israélienne est certainement une cause profonde de ce à quoi on assiste aujourd’hui.
Bichara Khader cité par la RTBF affirme que la situation à Gaza est dramatique. « Dans cette enclave, les gens ne peuvent pas s’approvisionner ni se faire soigner, ils ne peuvent pas sortir facilement. Et Israël viole sans cesse les règles internationales, comme l’attestent Amnesty International ou le rapporteur de l’ONU pour le Moyen Orient ».
En effet, ce dernier soulevé d’une situation d’apartheid pour les Palestiniens vivant dans les zones occupées par Israël.
En septembre 2023, Tor Wennesland, coordinateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, avait confirmé qu’Israël poursuivait l’expansion de ses colonies, ainsi que la destruction des structures palestiniennes.
Amnesty international a par ailleurs fait état d’un risque d’expulsion constant pour ces individus, sans compter les homicides illégaux, les saisies de terres et de biens, les restrictions de la liberté de circulation et la privation du droit à une nationalité.
Cet éternel conflit Israélo-palestinien fait à ce que le gouvernement israélien dont fait partie Benjamin Netanyahu soit qualifié, dans les pays occidentaux, comme étant d’extrême droite.
« Certains de ses membres sont ouvertement racistes », poursuit Bichara Khader.
Le coordinateur de l’ONU a évoqué il y a quelques semaines, les propos discriminatoires d’un ministre israélien qui a affirmé que son droit, celui de sa femme et de ses enfants de se déplacer était plus important que la liberté de mouvement pour les Arabes.
Du côté palestinien, les provocations n’ont pas arrêté non plus : un haut responsable de l’Autorité palestinienne a affirmé qu’Hitler « s’est battu contre les Juifs parce qu’ils avaient affaire à l’usure et à l’argent » et a nié qu’Hitler avait tué des Juifs car ils étaient des Juifs, explique encore le coordinateur des Nations Unies.
Notons que la communauté internationale s’est limitée à condamner les violations des règles israéliennes par les mots, sans que rien ne s’en suive au niveau des faits. Cela bouge uniquement sur le plan de la communication, mais rien n’est fait de manière concrète pour mettre fin au conflit.
Un fait qui choque plusieurs observateurs qui pensent que la communauté internationale attire toute son attention sur la guerre de Russie et Ukraine alors que les Israéliens et les Palestiniens meurent chaque jour.
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