L’Union Africaine (UA) apporte son soutien de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a décidé d’activer et de déployer une « force en attente » pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger après un coup d’État du 26 juillet 2023.
Dans un communiqué rendu public ce 11 Août 2023 à Addis-Abeba et consulté par LaPrunelleRDC.com, Moussa Faki Mahamat, se dit préoccupé par la détérioration de la détention du président nigérien Mohamed Bazoum par les putschistes.
Le Président de la Commission de l’Union africaine dénonce cet acte et ajoute que c’est inadmissible qu’un Président élu démocratiquement soit pris en détention.
« Le Président de la commission interpelle les autorités militaires sur l’urgence de stopper l’escalade avec l’organisation régionale, la défiance à son égard et la poursuite de la séquestration du Président dans des conditions qui se dégradent de façon inquiétante. Un tel traitement d’un Président démocratiquement élu travers un processus électoral régulier est inadmissible », s’indigne l’Union Africaine.
Le Président de la Commission de l’UA exige également la libération du Président Nigérien Mohamed Bazoum, les membres de sa famille ainsi que les membres de son gouvernement « qui sont séquestrés avec lui au mépris du droit Nigérien et des tous les principes fondateurs de l’UA et de la CEDEAO ».
Moussa Faki appelle également la communauté internationale à rassembler concrètement tous les efforts pour sauver la vie et l’intégrité morale et physique du Président Mohamed Bazoum.
Pour rappel, un ultimatum de 7 jours et qui a expiré depuis ce dimanche 6 Août a été donné par la CEDEAO aux militaires putschistes d’arrêter leur « aventurisme » et de libérer le Président Niger Mohamed Bazoum retenu après le coup d’État.
Pendant ce temps, une réunion des Chefs d’Etat-Major des armées de pays de la CEDEAO est prévue ce 12 août à Accra au Ghana après « l’activation et le déploiement de la force en attente qui doit restaurer l’ordre constitutionnel au Niger ».
Cette réunion est convoquée après les recommandations des Chefs d’États et de gouvernements de la CEDEAO rassemblés en Sommet ce 11 août à Abuja, Capitale du Nigeria.
Cité par RFI, le Président ivoirien Alassane Ouattara a confirmé ce 10 août dans un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et gouvernements de la CEDEAO à Abuja la participation de l’armée de son pays à la force d’attente avec un bataillon.
Selon le scénario envisagé, la force sera de 25. 000 hommes.
La force sera composée de troupes du Nigeria, du Bénin et du Sénégal, la Côte d’ivoire et la Guinée-Bissau qui aurait aussi confirmé sa participation ainsi que Le Cap-Vert et la Sierra-Leone qui ont à leurs tours soutenu le Niger.
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