La Société Civile régionale a exigé des solutions durables face à la crise sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC en marge du sommet conjoint des Chefs d’Etats de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). La déclaration finale de cette rencontre, qui s’est tenue du 7 au 9 février 2025, appelle à une cessation immédiate des hostilités, au retrait des forces armées étrangères non invitées et à la mise en place de mécanismes de justice pour les victimes du conflit.
Les acteurs de la Société Civile venus de plusieurs pays de la région ont salué la décision du sommet extraordinaire conjoint EAC-SADC de fusionner les processus de Luanda et de Nairobi pour faciliter les négociations entre la RDC et le Rwanda. Ils insistent sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et effectif afin d’éviter une escalade qui pourrait déstabiliser toute la région des Grands Lacs.
Le Forum National de la Société Civile de la RDC, en collaboration avec le Président Régional du Forum de la Société Civile, a organisé cette rencontre pour mobiliser les organisations citoyennes face à la détérioration de la situation.
« Les participants ont eu des discussions sur l’escalade de la situation sécuritaire en RDC. Il est apparu que si cette crise n’est pas résolue de toute urgence, elle risque de s’intensifier et de déstabiliser l’ensemble de la région. En réponse à cette menace, les acteurs de la société civile ont souligné la nécessité d’une mobilisation accrue pour exiger des solutions durables et inclusives, avec un accent particulier sur : La cessation immédiate des hostilités et le retrait des forces armées étrangères non invitées du territoire de la RDC, le rétablissement de la paix et la justice pour les victimes », dit le document.
En plus de l’exigence de paix, la réunion a mis en avant l’importance d’une approche coordonnée entre les pays de la région pour répondre aux défis sécuritaires, humanitaires et politiques de la RDC. Une détermination a été réaffirmée de travailler en synergie avec le Comité de crise pour la paix et la sécurité en RDC.
La Société civile appelle les responsables politiques à garantir l’application des résolutions adoptées lors du sommet conjoint CAE-SADC. Elle soutient également l’organisation d’un nouveau sommet extraordinaire dans les meilleurs délais pour assurer un suivi efficace des engagements pris.
Ils ont également souligné l’importance d’une approche régionale coordonnée, garantissant une réponse collective et cohérente aux défis sécuritaires, humanitaires et politiques qui affectent la RDC et la région des Grands Lacs dans son ensemble.
« Les participants ont réaffirmé leur détermination à travailler en synergie avec le Comité de crise pour la paix et la sécurité en RDC et à s’engager dans divers efforts visant à parvenir à une paix durable en RDC et dans la région. Cela dit, nous appelons toutes les parties responsables de la mise en œuvre de la résolution à assurer la mise en œuvre efficace de la décision prise lors du sommet conjoint CAE-SADC. Les acteurs présents à Dar es Salaam insistent sur le fait que seule une mobilisation collective et régionale permettra d’apporter une solution durable à la crise qui frappe la RDC et menace l’ensemble de la région ».
Les acteurs présents à Dar es Salaam insistent sur le fait que seule une mobilisation collective et régionale permettra d’apporter une solution durable à la crise qui frappe la RDC et menace l’ensemble de la région.
Les signataires de cette déclaration sont entre autres : Me Patient Bashombe, du Comité de Crise pour la Paix et la Sécurité en RDC, Me Néné Bintu, Présidente du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, Jean-Chrysostome Kijana, Président de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile en RDC (NDSCI), Mme Madeleine Andeka de ACDIC, Jean-Bosco Muhemeri, de la Société Civile Forces Vives du Sud-Kivu, Me Eloi Bundi Bulya, du Cadre de Concertation de la Société Civile en RDC, Rose Kamwanya, du Cadre de Concertation ou encore Godelive Lugambo de la Société Civile. Plusieurs autres signataires sont issus de la Tanzanie, du Kenya ou encore du Burundi.
Jean-Luc M.