Le retour d’un républicain à la tête des États-Unis d’Amérique constitue, selon Jean Bosco Muhemeri, acteur de la Société civile, une opportunité pour la République Démocratique du Congo (RDC) de retrouver la paix. Cette déclaration a été faite le 7 novembre 2024, soit 24 heures après l’élection de Donald Trump comme le 47ème Président des Etats Unis.
Pour Jean Bosco Muhemeri, il est désormais temps que le Président de la République de la RDC fasse preuve de diplomatie et rassemble tous les acteurs de la cohésion sociale afin de tirer profit de ces quatre années d’absence des démocrates à la tête des États-Unis.
Ce moment pourrait en effet être crucial pour la construction du pays. Selon lui, la RDC devrait saisir cette occasion pour favoriser la paix.
« À mon avis, lorsque je regarde les quatre ans passés par Trump durant son premier mandat, je me sens satisfait. Non pas parce que Trump est bon pour l’Afrique ou qu’il y a une quelconque forme d’amour, mais parce qu’il est un anti-système. Il n’est pas d’accord avec l’idée que l’Amérique doit jouer le rôle de gendarme du monde. Il refuse l’interventionnisme américain qui, trop souvent, semble provoquer le désordre. Trump s’oppose au mondialisme et à la globalisation des valeurs. Il est également un isolationniste : il souhaite que l’Amérique se concentre sur elle-même et qu’elle laisse les autres nations gérer leurs propres affaires », explique Jean Bosco Muhemeri.
Il ajoute : « Trump croit que chaque nation doit se concentrer sur son propre développement et ne pas chercher à imposer ses valeurs aux autres. Cette vision est favorable aux peuples du Sud, qui sont souvent pris dans les dynamiques de conflits imposés par des puissances extérieures. »
Jean Bosco Muhemeri évoque également la relation de Donald Trump avec le président russe Vladimir Poutine, soulignant que ce dernier partage une vision selon laquelle ce qui doit être mondialement promu, c’est la paix.
Une vision qui, selon lui, serait bénéfique pour la région des Grands Lacs, où la RDC lutte depuis des décennies contre des conflits récurrents.
« Parce que vous le savez, ce sont souvent les démocrates américains qui provoquent des désordres dans la région des Grands Lacs, en soutenant des pays comme le Rwanda, l’Ouganda, et le Burundi, qui agissent comme des États voyous pour déstabiliser la RDC, au profit de grandes puissances ».
Jean Bosco Muhemeri insiste sur le fait que, bien que le retour de Trump représente une étape importante, c’est avant tout la stratégie et la diplomatie de la RDC qui détermineront l’issue de cette période. Il rappelle que la paix dans la région dépendra de la manière dont la RDC saura mobiliser ses ressources internes tout en prenant en compte la géopolitique nationale et régionale.
Le fait d’avoir un républicain à la Maison-Blanche, selon lui, pourrait diminuer la pression exercée sur la RDC par les puissances extérieures.
« Je demande aux Congolais de se concentrer sur l’essentiel, de mettre de côté les distractions. Il est temps que chacun porte la patrie, œuvre pour le bien de notre pays et offre à notre peuple ce dont il a besoin pour son développement. Prenons ces quatre années de Trump comme une opportunité pour nous éloigner des distractions et nous concentrer sur la construction de la paix, de la prospérité et de la sécurité collective, » conclut-il.
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Il convient de rappeler que, depuis plusieurs décennies, la région des Grands Lacs, en particulier l’Est de la RDC, est secouée par des conflits interminables. Selon les organisations de la Société civile, les États-Unis d’Amérique ont soutenu des États qui participent à l’agression de la RDC.
Marina Mwanda
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