Le 6 janvier 2025, le gouverneur de la province du Sud-Kivu, le professeur Jean-Jacques Purusi, a tenu une conférence de presse pour faire le point sur les infrastructures en cours dans la province. Cette déclaration a suivi une réunion avec les services des infrastructures du ministère provincial des Infrastructures, Travaux publics et Réaménagement du territoire, après une inspection des travaux financés par la Banque Africaine de Développement (BAD).
Le Gouverneur a d’abord salué l’avancement des travaux sur certaines routes importantes. Selon lui, la route Inera est pratiquement terminée, avec un taux d’achèvement de 90%. Cependant, des défauts ont été signalés sur la route de Kalambo, bien que la phase de finissage soit en cours. Purusi a précisé avoir donné des instructions fermes à l’entreprise en charge de cette route pour qu’elle corrige rapidement ces erreurs.
Il a ensuite rassuré la population sur l’avancement d’autres travaux en cours : les routes reliant Lwiro, Bukavu, Kavumu et Tshivanga sont en construction. Le Gouverneur a affirmé que ces chantiers progressent bien et ont des délais respectés.
Pour l’axe Bukavu-Kalehe-Nyamukubi, Purusi a précisé que les fonds ont déjà été débloqués et que les travaux commenceront officiellement le 16 janvier 2025. Il a ajouté que des préparatifs sont déjà en cours : un camp de vie est en construction à Kalehe pour héberger les travailleurs et stocker le matériel nécessaire à la construction de la route, qui s’étendra de Kalehe à Kavumu.
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Concernant la route Bukavu-Nyangezi-Mumosho-Kamanyola, les travaux progressent bien, avec 6 km déjà réalisés avant Kamanyola, grâce à un travail intensif mené jour et nuit. Le gouverneur a insisté sur l’importance de cette route, soulignant qu’elle serait cruciale pour la région.
Enfin, pour la route Cimetière-Quartier Latin, Purusi a indiqué que les travaux se poursuivent également jour et nuit, avec 2 km de route déjà attaqués. Toutefois, il a été alerté par Maître Néné Bintu, un membre de la Société civile, concernant des travaux qui avaient débuté au milieu de la route. En réponse, le gouverneur a annoncé qu’il procéderait à une inspection sur place le mardi 7 janvier 2025 pour évaluer la situation et s’assurer que les travaux respectent les normes.
Lenteur dans la construction de l’aéroport de Kavumu
Un autre sujet qui a suscité des inquiétudes est la construction de l’aéroport de Kavumu, dont les travaux ont été lancés il y a plus de trois mois. Cependant, le gouverneur a exprimé des préoccupations concernant la lenteur des progrès. La Société civile a soulevé ce point lors de la réunion, et Purusi a confirmé qu’il était mécontent de l’avancement des travaux.
Le gouverneur a annoncé qu’il envisageait d’arrêter les travaux si les progrès ne sont pas significatifs dans un délai raisonnable.
« Je suis à deux doigts d’arrêter cette construction si les choses n’évoluent pas. J’étais sur le terrain pour la première fois et j’ai constaté que les travaux n’avancent pas suffisamment. Ils nous disent qu’ils attendent leurs machines, qui sont arrivées avant-hier, mais comment ont-ils pu obtenir le contrat sans disposer des équipements nécessaires ? », a-t-il déclaré.
De plus, Purusi a révélé que des études de la piste seraient toujours en cours, ce qui pose question, car ces études auraient dû être réalisées avant la signature du contrat.
« Tout cela me pousse à croire qu’il y a des anomalies dans ce dossier », a-t-il ajouté, exprimant de sérieux doutes sur la gestion du projet.
Engagement du gouverneur et soutien à la Société civile
Pour conclure, le Gouverneur Jean-Jacques Purusi a réaffirmé son engagement personnel à faire en sorte que tous les projets d’infrastructure respectent leurs délais. Il a assuré qu’il s’impliquerait jour et nuit, en collaboration avec la Société civile et la population, pour suivre de près l’avancement des travaux.
Purusi a notamment mentionné la réhabilitation prochaine de la route Maria Kachelewa-Mugogo comme un projet urgent qui nécessitera une attention particulière pour garantir le respect des délais de réalisation. Il a souligné l’importance de la mobilisation collective pour veiller à ce que chaque projet d’infrastructure soit achevé dans les meilleures conditions.