Le Premier ministre gabonais Raymond Ndong Sima a présenté sa démission ce dimanche 4 mai, quelques heures après l’investiture du président Brice Clotaire Oligui Nguema. Avec cette démission, son gouvernement se retire également, marquant ainsi une nouvelle étape dans la transition politique au Gabon.
Cette décision intervient dans un contexte de réforme institutionnelle profonde : la nouvelle Constitution gabonaise ne prévoit plus le poste de Premier ministre, supprimant ainsi cette fonction de l’appareil exécutif. Désormais, l’ensemble du pouvoir exécutif est concentré entre les mains du chef de l’État, conformément aux nouveaux textes constitutionnels.
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Malgré cette centralisation du pouvoir, le président devra toutefois nommer un vice-président du gouvernement, une fonction qui nécessite à la fois une forte légitimité politique et une connaissance approfondie de l’administration. Cette nomination est jugée cruciale, alors que le nouveau gouvernement sera chargé de travailler sur plusieurs projets de loi majeurs, notamment le redécoupage électoral et la réforme des partis politiques.
Dans une déclaration officielle, Raymond Ndong Sima a adressé ses « vœux chaleureux de réussite » au président Oligui Nguema pour son septennat à venir.
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Par ailleurs, une concertation politique est prévue pour ce mercredi 7 mai, selon Radio France Internationale (RFI). Cette rencontre intervient dans la perspective des élections législatives prévues les 27 septembre et 11 octobre prochains.
Avec ces changements, le Gabon entre dans une nouvelle ère institutionnelle, marquée par la concentration du pouvoir exécutif, la refonte de l’architecture gouvernementale, et un chantier législatif conséquent.