L’ancien Président gabonais Ali Bongo Ondimba est sorti de son silence une année après sa destitution par l’armée, dans une lettre ouverte rendue publique par ses avocats le mercredi 18 septembre 2024.
Dans cette lettre, Ali Bongo appelle son pays, ses dirigeants et ses concitoyens à ne pas céder à la vengeance contre sa famille.
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Il plaide également pour la libération de son épouse et de son fils, Nourredin, qui sont incarcérés depuis un an à la prison centrale de Libreville, demandant « l’arrêt des violences contre eux ».
Il déclare qu’ils sont « emprisonnés depuis trop longtemps pour des faits dont ils n’ont pas été reconnus coupables, bouc-émissaires d’une situation qui va bien au-delà de leur personne ».
Ali Bongo évoque également sa propre situation d’incarcération, affirmant qu’il n’est pas libre, étant placé sous surveillance quotidienne et privé de communication avec les membres de sa famille.
« Je comprends que, malgré les réalisations effectuées sous mes mandats, trop de Gabonais souffrent encore, et cela reste mon plus grand regret », écrit-il.
Dans cette lettre, il exprime aussi sa compréhension face à la volonté des citoyens de voir émerger de nouveaux responsables politiques.
En conséquence, il « réaffirme son renoncement définitif à toute ambition nationale », précisant que cela vaut également pour Sylvia et Nourredin.
Pour rappel, un groupe de militaires a annoncé le mercredi 30 août 2023 à la télévision l’annulation du scrutin et la dissolution des institutions gabonaises, quelques minutes après la diffusion des résultats officiels indiquant la victoire d’Ali Bongo avec 64,27 % des suffrages exprimés.
Malgré les dénonciations de plusieurs puissances étrangères, l’ancien président gabonais demeure incarcéré par le gouvernement actuel, dirigé par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, son ancien chef de la garde républicaine.