Une crise diplomatique s’est brusquement ouverte entre le Ghana et Israël. Accra a annoncé l’expulsion immédiate de trois ressortissants israéliens, dénonçant des « mauvais traitements » et une « expulsion injustifiée » subis par plusieurs citoyens ghanéens dont des membres d’une délégation parlementaire à l’aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv.
Dans un communiqué publié mercredi 10 décembre 2025, le ministère ghanéen des Affaires étrangères a expliqué que cette décision constituait une réponse directe au comportement jugé « inacceptable » des autorités israéliennes. L’incident à l’origine de la crise remonte à dimanche : des voyageurs ghanéens auraient été soumis à des contrôles particulièrement « sévères » et « ciblés », allant jusqu’à des détentions prolongées jugées arbitraires.
Le point de rupture a été l’interpellation de quatre parlementaires ghanéens en route vers Tel-Aviv pour participer à la Conférence internationale annuelle sur la cybersécurité. Malgré leur statut officiel, ils ont été retenus pendant plus de cinq heures, sans explication claire.
Le ministère a dénoncé un traitement « inhumain et traumatisant », affirmant avoir dû mener une « intense intervention diplomatique » pour obtenir leur libération. Trois autres voyageurs ghanéens ont été expulsés dès leur arrivée, attisant un profond sentiment d’offense nationale.
Face à ce qu’il considère comme un affront diplomatique, le Ghana a réagi avec fermeté. Les trois Israéliens arrivés mercredi à Accra ont été immédiatement expulsés, un geste symbolique destiné à souligner que « la dignité des ressortissants ghanéens sera protégée où qu’ils se trouvent ».
Accra insiste : le Ghana « continuera de sauvegarder la dignité de ses ressortissants ainsi que celle d’autres citoyens », réaffirmant sa volonté de défendre activement ses nationaux face à toute forme de traitement jugé discriminatoire.
Malgré la tension, le ministère ghanéen indique avoir donné son accord pour « résoudre la question à l’amiable » avec Israël. Cette ouverture laisse entrevoir une possible désescalade, même si l’incident marque un précédent diplomatique significatif.
Le Ghana montre désormais qu’il est prêt à réagir avec vigueur pour défendre ses citoyens, établissant un ton nouveau dans ses relations bilatérales avec Israël.

