Les tentatives de dialogue entre les syndicats des enseignants et le gouvernement provincial du Sud-Kivu n’ont pas encore produit des fruits, compliquant encore plus la situation des élèves des écoles primaires qui sont à la maison et privés de l’éducation depuis près de deux mois maintenant. Malgré les efforts déployés par le Gouverneur intérimaire, Me Jean-Jacques Elakano, pour trouver un consensus, les divergences entre les parties restent profondes et non résolues mais les syndicalistes s’en remettent aux enseignants (La base).
Lors d’une réunion tenue le 21 octobre 2024, le Vice-Gouverneur a tenté d’amener les enseignants à lever leur mouvement de grève. En présence de divers acteurs éducatifs, y compris des représentants des parents d’élèves et de la Société civile, le Gouverneur a proposé des mesures visant à encourager la reprise des cours. Cependant, les enseignants, réunis au sein de leurs syndicats, ont exprimé leurs frustrations face à l’absence de réponses concrètes à leurs doléances.
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Les syndicats ont souligné des préoccupations majeures, notamment le manque de prise en charge des enseignants nouvellement affectés, l’absence d’un cadre clair pour la gratuité de l’enseignement et des promesses non tenues par le gouvernement. Ils réclament également des conditions de travail décentes et des moyens adéquats pour assurer une éducation de qualité.
Selon des informations parvenues à La Prunelle RDC, le gouvernement provincial aurait promis de donner 50.000 francs par mois pour les nouvelles unités. Ce qui n’est pas du goût des syndicalistes.
Ce qui semble être comme un échec de ce premier round de négociations est d’autant plus préoccupant qu’il survient près de deux mois après la rentrée scolaire. Les écoles primaires, tant conventionnées que non conventionnées, continuent d’être désertées, mettant en péril l’avenir des enfants. Pour de nombreux parents d’élèves, ce statu quo est inacceptable d’autant plus qu’aucune évolution notable n’a été enregistrée.
En attendant, toutes les voies ne sont pas fermées. Les syndicalistes annoncent leur intention de convoquer une Assemblée générale dans les heures qui suivent pour discuter de la suite des événements et décider de leurs actions à venir. Leur objectif est clair : faire entendre leurs revendications et obtenir des garanties concrètes du gouvernement. Cette assemblée générale annoncée probablement pour ce mercredi 23 octobre parviendra-t-elle à désamorcer cette crise qui risque de faire beaucoup de mal dans l’éducation congolaise ?
Cette situation révèle une crise profonde dans le système éducatif congolais et du Sud-Kivu, où l’incapacité des autorités à répondre aux besoins des enseignants compromet gravement le droit à l’éducation des enfants.
Pour les enseignants, la balle est dans le camp du gouvernement et des parlements (provincial et national) qui doivent faire preuve de volonté politique et d’innovation pour sortir de cette impasse et garantir un avenir meilleur pour les jeunes de la province et du pays. En clair, les enseignants demandent au parlement provincial par exemple, le vote d’un édit portant financement innovant de l’éducation nationale et au parlement national, de réajuster le budget national afin de donner au moins 500 dollars mensuels à un enseignant du primaire.
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