Le 196ᵉ derby kinois entre l’AS Vita Club et le DCMP, disputé dimanche 30 novembre au stade Tata Raphaël devant près de 40 000 spectateurs, a dégénéré en une scène de chaos qui a poussé la Linafoot à suspendre le résultat du match. Ce duel attendu, comptant pour la 10ᵉ journée de la Illicocash Ligue 1, a été marqué par des violences inédites qui ont éclipsé l’enjeu sportif.
Malgré une première mi-temps largement dominée par Vita Club, aucune équipe ne parvient à marquer. Le score se débloque finalement à la 62ᵉ minute, lorsque Chadrack Bingi Belo offre l’avantage au DCMP.
Alors que les Immortels se dirigent vers une victoire précieuse, Jaures Ngombe égalise à la 90ᵉ+1, reprenant un centre de Guerschon Kaumba. Le 1-1 semblait sceller une rencontre disputée… avant que la situation ne dégénère.
L’explosion de joie des supporters de Vita Club déclenche une invasion de terrain, provoquant jets de projectiles, chaises brisées et mouvements de foule.
Les forces de l’ordre, débordées, font usage de gaz lacrymogène, appuyées par des éléments de l’armée pour tenter de contenir la masse.
La partie reprend brièvement, mais les tensions s’aggravent. Les joueurs du DCMP refusent que Vita Club tire un corner, et l’arbitre, sous pression et en danger, est contraint de siffler la fin du match dans un climat de confusion totale.
À l’extérieur du stade, les affrontements se poursuivent pendant près de 30 minutes, opposant les supporters des deux camps.
Face à ces “débordements regrettables”, la Linafoot annonce la suspension du résultat du match n°64, en attendant les rapports détaillés des officiels.
La Ligue rappelle l’importance du fair-play, du respect des règles disciplinaires et de la sécurité, soulignant la gravité des incidents.
Au-delà de l’enjeu sportif du Groupe B, ce nouvel épisode de violence ternit l’image d’un derby qui devrait célébrer le football congolais. La décision finale de la Linafoot pourrait peser lourd dans la suite de la saison et relance le débat sur la sécurité dans les stades du pays.

