Le ministre des infrastructures, travaux publics et réaménagement du territoire, Georges Kibonge, a pris la parole ce mardi 17 décembre 2024 à l’assemblée provinciale du Sud-Kivu. Face à 15 questions posées par le député provincial Anani Lunanga, il a défendu les réalisations et les stratégies en cours pour résoudre les problèmes d’infrastructures dans la région.
Georges Kibonge a détaillé les efforts entrepris pour la réhabilitation des voiries urbaines à Bukavu, en partenariat avec divers organismes :
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Banque mondiale : Réhabilitation de 5 km d’avenues et études pour 5 km supplémentaires dans les communes d’Ibanda, Kadutu et Bagira.
BAD (Banque Africaine de Développement) : Supervision des travaux sur plusieurs avenues stratégiques, notamment Saïo, Ntwali et Hippodrome.
Programme de 100 jours : Financé par le trésor public, ce programme cible les routes stratégiques Muhumba et Labotte.
Construction de ponts : Deux ponts sont en cours de construction, près du lycée Wima et de l’ISDR
Contrairement à une taxe, le financement des projets repose sur des contributions volontaires des pétroliers. Grâce à une stratégie mise en place par Jean Jacques Purusi, ces contributions sont passées de 820 à 1 000 dollars par citerne. Le fonds dédié a ainsi été porté à 1,4 milliard de francs congolais.
Un mécanisme de gestion rigoureux a été instauré, nécessitant l’approbation conjointe de l’autorité provinciale, du ministre des hydrocarbures et du club des pétroliers. Les études pour les projets dans les villes d’Uvira, Kamituga et Baraka avancent également.
Le ministre a évoqué plusieurs défis :
Taxe de « payage route » : Les fonds destinés à l’entretien des routes urbaines sont indisponibles, et le maire est invité à fournir des éclaircissements.
Lutte contre l’érosion : Des murs de soutènement, collecteurs et chambres de chute ont été construits sur des sites stratégiques, tandis que des familles riveraines ont été relogées à Salongo.
Morcellement des parcelles : Un arrêté interdisant cette pratique a été pris, avec une sensibilisation renforcée dans les médias.
Par ailleurs, la province compte 59 stations en exploitation et 86 nouvelles autorisations. Une commission évalue les systèmes anti-incendie pour prévenir les risques.
Par ailleurs, dans le cadre du projet Yesu-Yesu à Chimpunda, trois travaux prioritaires sont prévus : le renforcement de la couche de base, l’agrandissement des caniveaux et l’aménagement des trottoirs pour les piétons.
Georges Kibonge a rappelé que la taxe sur les rives, fixée à 150 dollars par an, vise à préserver les zones non constructibles. Un arrêté interdisant toute construction à moins de 10 mètres des rives a été pris pour garantir la sécurité environnementale.
Le ministre a demandé un délai de 48 heures pour fournir des réponses complémentaires. Une nouvelle séance plénière est prévue le jeudi 19 décembre 2024 pour conclure cette interpellation.