L’insécurité dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, a atteint des niveaux inquiétants, selon un rapport du Cadre de Concertation Territorial de la Société civile forces vives de Kalehe. Ces derniers mois ont été marqués par une série d’assassinats et de violations des droits humains perpétrés principalement par des éléments du groupe Wazalendo. Le bilan pour les mois de novembre et décembre 2024 est particulièrement alarmant.
Le 4 novembre, Beseme Kiketsi, un jeune entrepreneur de Minova, a été tué par balle dans le groupement de Buzi. Le lendemain, Ngezehayo Samuel a été blessé par balle à Igali, dans le groupement de Ziralo. Quelques jours plus tard, le 9 novembre, Elimu Mukweji a été blessé par balle à Shanje, tandis qu’à Nyamasheya, dans le groupement de Mubuku, une autre victime a été tuée par balles. Par ailleurs, une jeune fille de 16 ans, Farijika Lubaka, a été blessée par balle dans le village de Bwisha.
En décembre, l’insécurité a encore empiré. Le 13 décembre, Emmanuel Mingano a été tué par balle à Minova, dans l’avenue Budondo, dans le groupement de Buzi. La semaine précédente, Julienne Habamungu a été gravement blessée par balles et transférée à l’hôpital. Malheureusement, elle est décédée le 15 décembre à l’hôpital CEBECA à Goma, après avoir été transférée dans la province voisine du Nord-Kivu.
Toujours le 15 décembre, des cas de braquages et de pillages ont été signalés sur la Route Nationale n°3, près du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB).
Face à cette escalade de la violence, le Cadre de Concertation Territorial de la Société Civile de Kalehe a lancé un appel urgent aux autorités locales et nationales pour qu’elles prennent des mesures fermes afin de neutraliser les Wazalendo et protéger les civils.
Il a également demandé des actions concrètes, telles que le soutien financier à la justice militaire pour l’organisation d’audiences foraines, afin de juger les suspects déjà appréhendés ainsi que ceux en fuite.
La Société civile de Kalehe appelle aussi les autorités à indemniser les familles des victimes, conformément à la loi, afin de restaurer l’autorité de l’État dans cette région dévastée par l’insécurité.