Ce 18 décembre 2025, le monde célèbre la Journée internationale des migrants (JIM), un rendez-vous majeur pour rappeler l’urgence de bâtir des systèmes migratoires plus sûrs, inclusifs et équitables. À l’heure où la mobilité humaine façonne profondément les économies, les cultures et les dynamiques sociales, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) insiste sur une réalité souvent occultée : la migration n’est pas seulement un défi à gérer, mais l’une des forces structurantes de notre siècle.
Le thème retenu pour l’édition 2025, « Ma grande histoire : cultures et développement », place l’humain au cœur des débats. Il rappelle que derrière chaque parcours migratoire se cache une histoire de résilience, d’espoir et de contribution. Ces récits individuels s’inscrivent dans une dynamique collective qui enrichit les sociétés d’accueil, stimule l’innovation et renforce la cohésion sociale.
Pour l’OIM, la migration n’est pas l’histoire « des autres ». Elle constitue une part intégrante de notre histoire commune et un levier essentiel pour bâtir un avenir durable, fondé sur le respect de la diversité culturelle et la solidarité entre les peuples.
Contrairement aux idées reçues, les données disponibles confirment l’impact positif de la migration lorsqu’elle est bien gérée. En 2025, la mobilité humaine s’impose comme un atout stratégique à plusieurs niveaux.
Les transferts de fonds envoyés par les migrants vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont atteint un niveau record estimé à 685 milliards de dollars, représentant un soutien vital pour des millions de familles. La migration contribue également à répondre aux défis démographiques, en comblant les pénuries de main-d’œuvre et en soutenant la croissance économique dans de nombreuses régions du monde. Enfin, le brassage des cultures, des compétences et des expériences agit comme un puissant catalyseur d’innovation et de dynamisme social.
Pour que ce potentiel soit pleinement exploité, l’OIM souligne la nécessité de promouvoir une migration sûre, ordonnée et régulière. Aujourd’hui encore, le manque de financements adéquats, l’insuffisance de données fiables et la faiblesse des partenariats internationaux limitent l’efficacité des politiques migratoires.
Une gestion responsable de la migration repose sur des actions concrètes, notamment : la garantie de l’accès aux droits fondamentaux, à travers l’obtention de documents d’identité et la reconnaissance des qualifications, la promotion de l’intégration et de la dignité des migrants, en favorisant des parcours de stabilité économique, l’inclusion sociale ou le retour volontaire dans des conditions respectueuses, le renforcement de la coopération internationale, afin d’élaborer des politiques cohérentes et adaptées aux réalités contemporaines.
À l’occasion de cette Journée internationale, l’OIM appelle les États, les partenaires et les communautés à renouveler leur engagement en faveur de politiques migratoires plus humaines, fondées sur les droits et la solidarité. Investir dans une meilleure gouvernance de la migration ne relève pas uniquement d’un impératif moral, mais constitue également un choix stratégique pour renforcer la résilience des sociétés.
Chaque parcours migratoire représente une opportunité de croissance partagée. En célébrant « Ma grande histoire », le monde est invité à considérer la mobilité humaine comme un outil puissant pour construire un avenir plus juste, où chaque histoire individuelle contribue au développement global.

