Un élément « Muzalendo » de la Réserve Armée de la Défense (RAD) a ouvert le feu vendredi 13 décembre 2024 à Kitembo, dans le territoire de Kalehe, tuant un homme sur le coup et blessant gravement une femme de 21 ans.
Le drame s’est produit aux environs de 17 heures alors que les deux victimes voyageaient sur une moto, a déclaré Me Archimède Karhebwa, Administrateur Territorial Assistant.
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Selon ses précisions, l’homme décédé, Mingingo Emmanuel, était un habitant de Kitembo, tandis que la femme blessée, Julienne Habamungu, originaire du sous-village Budakala, lutte actuellement pour sa survie.
L’incident a eu lieu près du bureau de la RAD, un détail qui alourdit les inquiétudes de la population quant à l’implication des éléments « Muzalendo » dans la dégradation continue de la sécurité.
La situation sécuritaire dans le territoire de Kalehe, province du Sud-Kivu, est alarmante. Les cas de tueries et de violations des droits humains perpétrés par des éléments « Muzalendo » se multiplient, plongeant les communautés locales dans une psychose permanente. Ces miliciens, souvent mal encadrés, sont accusés de semer la terreur en toute impunité.
Me Archimède Karhebwa, en mission à Minova, a dénoncé l’absence de discipline parmi les « Muzalendo » et a exhorté à des mesures urgentes.
« Nous sollicitons l’organisation d’audiences foraines pour juger et condamner les auteurs de ces violences. Cela apaiserait la population. Par ailleurs, une sensibilisation des éléments « Muzalendo » au respect des droits humains est indispensable », a-t-il plaidé.
Déjà en novembre dernier, le Bureau de Coordination de la Société Civile Forces Vives de Buzi avait signalé une recrudescence des violations des droits de l’homme dans la région. Ces abus incluent meurtres, attaques nocturnes, et autres exactions malgré les efforts des FARDC et des autorités locales.
Sadiki Juges, Président de la Société civile, a renouvelé son appel aux autorités provinciales et nationales pour une intervention immédiate.
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« Nous demandons aux organisations de défense des droits humains et aux autorités compétentes de prendre leurs responsabilités pour mettre fin à cette insécurité croissante », a-t-il déclaré.
Cet énième acte de violence met en lumière l’urgence d’une réforme profonde dans l’encadrement des éléments armés. Les populations locales espèrent que des mesures concrètes seront prises pour restaurer la sécurité dans le territoire de Kalehe et prévenir de nouveaux drames.
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