Dans la nuit du samedi 9 novembre 2024, le petit séminaire « Notre-Dame Reine des Apôtres » de Mugeri, situé dans le groupement d’Irhambi Katana, dans le territoire de Kabare, a été attaqué par des bandits armés. Les malfaiteurs se sont introduits dans l’institution aux alentours de 20 heures, ligotant les prêtres avant de dérober leurs téléphones portables et de l’argent. Selon des sources locales, les agresseurs ont également blessé un prêtre.
Un prêtre a raconté à La Prunelle RDC que les bandits se sont précipités dans la salle où les prêtres s’apprêtaient à annoncer les résultats de la première période.
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« Les élèves étaient déjà tous présents, nous attendant. Ils nous ont ligotés et mis à terre, exigeant argent et téléphones. Ils ont même cité des noms, cherchant spécifiquement l’abbé qui gère l’argent des séminaristes », a-t-il précisé. Il suspecte que les agresseurs aient été guidés sur place.
La Société civile locale a condamné fermement cet acte, soulignant l’inefficacité des mesures de sécurité.
« Des hommes en tenue civile et militaire ont réussi à pénétrer l’enceinte de l’institution sans être repérés par les sentinelles, laissant derrière eux un bilan de plusieurs biens de valeur emportés, notamment des téléphones et une importante somme d’argent. Certains prêtres ont été légèrement blessés lors de l’attaque, qui a duré moins de 45 minutes », rappelle Emery Murhula, Président de la Société Civile d’Irhambi Katana.
Ce nouvel incident s’inscrit dans une série d’attaques ciblant des membres du clergé dans le groupement d’Irhambi-Katana.
En juin 2024, le curé de la paroisse de Mwanda, Donald Zihindula, et son diacre avaient échappé à une tentative de meurtre alors qu’ils revenaient d’une mission.
Les autorités provinciales et sécuritaires sont appelées à renforcer les mesures de sécurité dans cette zone du Sud-Kivu, où les institutions locales, notamment les écoles et les églises, deviennent des cibles régulières des groupes armés.
Le Président de la Société civile d’Irhambi, a exprimé son inquiétude et demandé aux responsables de la sécurité de redoubler d’efforts pour protéger les civils et les institutions locales.
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« Toute attaque contre des hôpitaux et des églises doit être considérée comme un crime international et sévèrement punie », a-t-il conclu.
En attendant, les interrogations sont nombreuses sur les responsables de cette attaque. Certains acteurs pointent du doigt des éléments indisciplinés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), même si rien ne peut le confirmer à l’heure actuelle.
Séraphin Mapenzi