Kinshasa s’apprête à devenir, pendant trois jours, l’épicentre mondial de la rumba congolaise. Ce mardi, l’Institut des musées nationaux du Congo (IMNC) a présenté un programme ambitieux pour célébrer le quatrième anniversaire de l’inscription de la rumba au patrimoine immatériel de l’UNESCO et inaugurer le Musée national de la rumba (MNR). Le lancement du très attendu « Marathon de la rumba » marque également cette occasion historique.
Selon Glodi Nkiadi, directeur du MNR, l’événement, organisé en partenariat avec le ministère de la Culture, vise à la fois l’éducation musicale et la célébration populaire. Du 12 au 14 décembre, Kinshasa accueillera un cycle intensif de conférences et de masterclasses animées par des figures tutélaires de la musique congolaise : le professeur André Yoka Lye, Herman Bangi Bayo ou encore la légende de la guitare Pépé Felly Manuaku.
Chaque soirée sera rythmée par des grands concerts gratuits, permettant au public de vivre une immersion totale dans l’univers envoûtant de la rumba.
Pour assurer la diversité et la portée de la manifestation, les activités se dérouleront sur trois sites culturels majeurs de la capitale : le Musée national de la rumba, le Musée national de la RDC (MNRDC) et le Musée d’art contemporain et multimédia (MACM).
Au-delà de la fête, l’événement a une dimension éducative et patrimoniale. Marie-Laure Yaone, présidente de la commission de valorisation de la rumba, a insisté sur l’importance de préparer la relève et de transmettre ce patrimoine aux jeunes générations.
La rumba congolaise, bien plus qu’un simple style musical, est un symbole de résilience, d’histoire et de créativité. Avec l’inauguration de son musée et le lancement du marathon, la RDC passe de la reconnaissance internationale à la transmission culturelle, affirmant le rôle de Kinshasa comme gardienne de ce patrimoine mondial
Joseph Aciza

