Le mouvement de grève des agents du Ministère des Sports et Loisirs a plongé ce mardi 25 novembre le sport kinois dans une situation de blocage inédit. Deux des principales infrastructures sportives de la capitale, le stade des Martyrs et le stade Tata Raphaël, ont été paralysées par des actions de protestation liées au non-paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaire.
Au stade Tata Raphaël, une rencontre programmée par l’Epfkin a été annulée à la dernière minute. Des agents en grève ont retiré les poteaux de but, rendant le terrain inutilisable et signifiant clairement la suspension totale des activités sportives dans l’enceinte.
La situation a été encore plus tendue au stade des Martyrs, où des scènes de destruction ont été rapportées. Selon des sources locales ayant filmé les événements, des pneus ont été incendiés à l’intérieur du stade, tandis que plusieurs bureaux administratifs ont été vandalisés.
Des documents officiels, dont des licences de joueurs, ont été déchirés, menaçant directement le fonctionnement des compétitions sportives et la gestion administrative de la saison.
Ce mouvement d’humeur spectaculaire reflète un malaise profond au sein du Ministère des Sports, marqué par une accumulation d’impayés et une frustration croissante des agents. L’incapacité des autorités à honorer leurs engagements salariaux a transformé la contestation en une crise institutionnelle qui touche désormais l’ensemble du secteur sportif.
La capitale se retrouve avec ses deux plus grands stades temporairement hors d’usage, compromettant l’organisation des compétitions locales et l’ensemble du calendrier sportif.
Au-delà des dégâts matériels, c’est la saison sportive elle-même qui se retrouve menacée, faute d’infrastructures fonctionnelles et de stabilité administrative.
Les observateurs et acteurs sportifs appellent la tutelle ministérielle à agir rapidement, non seulement pour répondre aux revendications salariales, mais aussi pour sécuriser et réhabiliter les installations endommagées. Sans intervention immédiate, le risque est grand de voir le sport kinois s’enliser dans une crise durable.

