La Cour pénale internationale (CPI) a dénoncé, ce lundi 20 août, l’imposition de nouvelles sanctions par l’administration américaine contre plusieurs de ses responsables. Les mesures ciblent les juges Kimberly Prost (Canada) et Nicolas Guillou (France), ainsi que les procureurs adjoints Nazhat Shameem Khan (Fidji) et Mame Mandiaye Niang (Sénégal). Elles s’ajoutent à des sanctions antérieures déjà prises contre quatre autres juges et le procureur de la Cour.
La CPI estime que ces sanctions constituent une atteinte directe à l’indépendance d’une institution judiciaire impartiale, soutenue par 125 États parties au Statut de Rome. La Cour souligne également qu’il s’agit d’un affront non seulement aux États membres, mais aussi à l’ordre international fondé sur le droit, et surtout aux millions de victimes de crimes graves à travers le monde.
Dans sa réaction, la Cour a réaffirmé son soutien à ses juges, procureurs et au personnel, rappelant que ceux-ci travaillent au service des victimes d’atrocités majeures. Elle assure qu’elle poursuivra son mandat sans se laisser intimider par des restrictions, pressions ou menaces extérieures, dans le strict respect du cadre juridique défini par les États parties.
La CPI a enfin appelé les États membres et toutes les parties attachées aux valeurs de justice, d’humanité et d’État de droit à lui témoigner un soutien ferme et constant dans l’accomplissement de sa mission.
Jean-Luc M.