Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la République du Burkina Faso, a été nommé président de la Confédération Alliance des États du Sahel (AES) à l’issue d’une rencontre de 48 heures des chefs de junte de cette organisation régionale, tenue à Bamako et clôturée mardi 23 décembre 2025.
Ce deuxième sommet de l’AES a réuni le capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso), le général Abdourahamane Tiani (Niger) et le général Assimi Goïta (Mali). À cette occasion, les trois dirigeants ont lancé plusieurs projets communs destinés à renforcer la coopération politique, sécuritaire et économique entre les États membres de la confédération.
Parmi les initiatives annoncées figure notamment l’inauguration du siège de la future télévision de l’AES, un média présenté comme un outil stratégique de communication et d’intégration régionale.
Prenant la parole après sa désignation, le capitaine Ibrahim Traoré a déclaré accepter cette responsabilité avec « humilité » et un fort sens du devoir, soulignant les attentes élevées des populations sahéliennes.
« J’ai accepté avec beaucoup d’humilité et beaucoup d’interpellation cette lourde mission qui m’a été confiée. Lorsqu’on regarde l’enthousiasme des peuples, nous devons comprendre le message qui nous est passé par nos chefs d’État. Nous ne devons plus dormir, nous devons continuer le combat et avancer, car les peuples aspirent à la paix, au développement et à vivre heureux chez eux », a-t-il affirmé.
Le nouveau président de l’AES a également appelé les populations et les dirigeants des États du Sahel à se préparer à une intensification de la lutte sécuritaire. Selon lui, le lancement de la force conjointe de l’AES devra être suivi d’opérations d’envergure.
« Le lancement de la force doit être suivi d’opérations de grande envergure. Dans les jours à venir, vous serez encore sollicités pour intensifier la lutte », a-t-il déclaré.
En marge du sommet, le président sortant de la confédération, le général Assimi Goïta, a confirmé l’harmonisation des visions et des positions des pays membres de l’AES, notamment sur les questions diplomatiques.
Il a précisé que toute demande d’adhésion ou de coopération émanant d’autres États devra faire l’objet d’une concertation entre les membres, en particulier en ce qui concerne les positions communes de l’AES au sein des instances régionales et internationales.
Les trois chefs d’État ont également procédé au lancement officiel d’une banque d’investissement et de développement de l’AES, qui devrait entrer en activité l’année prochaine, avec pour objectif de soutenir les projets économiques structurants de la confédération.
Par ailleurs, le général Assimi Goïta a symboliquement installé le commandement unifié des forces de l’Alliance des États du Sahel. Une fois pleinement opérationnel, ce commandement aura pour mission d’assurer la défense des populations, de lutter contre l’insécurité et de faire face aux groupes jihadistes actifs dans la région.
Trésor Wilondja

